Un violon sur le toit – Avis +

Si peu connaisse la comédie de Broadway Un violon sur le toit (1964), tout le monde ou presque connait l’air de « Ah, si j’étais riche ! ». Cette heureuse chanson a fait le tour du monde en s’arrêtant par chez nous avec Ivan Rebroff, à la voix profonde et jubilatoire.

La comédie musicale Un violon sur le toit (au théatre Comédia à Paris) ne bénéficie peut-être pas du battage médiatique qu’un roi de France obtient, mais cela ne gène pas les artistes ou l’audience. En effet le plaisir de jouer, de chanter, de danser et d’apprécier est égal dans la salle.

Du lever de rideau au dernier moment, le public est sur les lèvres de chacun des 25 comédiens et sur les doigts des 16 musiciens dont le soliste violon allie talent et audace. Il y a bien un petit mou après l’entracte, que l’on met sur le compte du découpage des tableaux, plus tragique, moins entraînant mais l’ensemble est parfaitement réussi.

Tevye, le laitier, sa femme, ses trois filles, Lazare le boucher qui cherche à se remarier, le rabbin, tout ce petit monde vous entraîne dans un monde extra-communautaire : l’humanité. L’âme slave se fond dans le judaïsme de ce petit schtetl, la gaité côtoie la tristesse et la musique. On ne citera pas chaque comédiens car il est inutile d’en distinguer un, tous chantant et dansant à merveille. Vous pourrez consulter le site de la production pour plus d’information.

Les décors et les costumes sont superbes à la fois colorés et de bons tons, homogènes et l’enchaînement des différents tableaux se fait naturellement, les acteurs aidant la mise en place ou à l’enlèvement des objets du décors. Les spectateurs ayant une oreille musicale développée constateront que la salle est malgré tout mal sonorisée ou du moins, l’utilisation de micros aurait dû permettre une meilleure écoute des instruments des musiciens. De même les lumières n’étaient pas toujours placées au bon endroits puisque souvent les visages étaient dans l’ombre.

On se rappellera tout particulièrement de l’interprétation de Franck Vincent de « Ah si j’étais riche », de l’apparition fantomatique de Francine Bouffard dans le rôle de Fruma Sarah, de la danse des bouteilles, et de la truculence du personnage de la marieuse (Cathy Sebroux ayant le rôle dans la peau).

Nous vous conseillons vivement cet événement et fouiner sur le net pour trouver des places réduites (par exemple www.billetreduc.com)

A partir du 28 septembre 2005

Adresse

Théatre Comédia – 4, boulevard de Strasbourg – 75010 Paris – Métro : Strasbourg Saint Denis


LOCATION : 01 42 38 22 22

Fnac, Virgin, Carrefour, agences, points de vente habituels.

Tarif :

de 15 euros à 55 euros

Adaptation française de Stéphane LAPORTE

Mise en scène : Olivier BENEZECH, Jeanne DESCHAUX

Chorégraphie originale réalisée par Jeanne DESCHAUX

Direction Musicale : Pierre BOUTILLIER

Direction Vocale : Pierre-Yves DUCHESNE

Costumes : Frédéric OLIVIER

Création lumières : Laurent CASTAINGT