The kept woman – Avis +

Résumé de l’éditeur

WHEN A GOOD-GIRL DIVORCÉE
Playing by the rules has left Samantha Monroe with an AWOL ex-husband, maxed out credit cards, and the task of raising three children on a hairstylist’s salary. It’s time for a new game plan. When Sam learns that politician Jack Tolliver needs someone to play the part of his fiancÉe for six months in return for a generous paycheck, she’s ready to sign up on the spot.

MEETS A BAD-BOY POLITICIAN
Jack needs Sam and her kids to help tone down his image from womanizing cad to dependable dad. But he was expecting Sam to be a frumpy single mom, not a wickedly smart, sexy redhead. Keeping nosey newshounds from discovering that his engagement is a charade is going to be a tough job, but one mind-blowing kiss from Sam and suddenly Jack is ready to put in all the overtime necessary…

LOVE WINS IN A LANDSLIDE…
Now, with scheming opponents itching to bring Jack down, Sam’s ex returning to stir up trouble, one stubborn pre-schooler, two squabbling teenagers, a crazy dog, and some out-of-this-world sex, Jack and Sam are discovering that playing make-believe can be complicated—but not nearly as much as falling in love…

Avis de Callixta

Imaginez : vous êtes une jeune coiffeuse de trente-six ans (Samantha), divorcée d’un sale type qui après avoir vécu à vos crochets durant 10 ans a soudain réalisé qu’il était homosexuel et a fui en vous abandonnant avec vos deux enfants (et bientôt trois). Vous avez passé trois ans à lutter pour joindre les deux bouts et élever au mieux vos rejetons un peu perturbés, mais vous êtes prête à craquer. Soudain, une cliente et amie vous propose de signer un contrat mirifique et de jouer durant six mois le rôle de la fiancée d’un homme politique (Jack) en passe de devenir sénateur. Ledit homme politique a une réputation épouvantable de séducteur misogyne mais a un corps de dieu grec et votre «couple» donnera la preuve qu’il a changé : d’un séducteur balourd, on fait un bon père d’une famille adoptée…

C’est ainsi que Susan Donovan commence son roman, The kept woman. Et ce début illustre très bien ce qu’elle dit d’elle-même dans la brève biographie qui figure dans son livre : « j’écris des friandises pour le cerveau de femmes intelligentes. ».

En effet, ce roman dont le sujet est infinitésimal et est digne d’un Harlequin de base. C’est ce qu’on peut reprocher à Susan Donovan. Pourtant son roman est excellent si on accepte de lire un conte de fée contemporain où de simples jeunes filles épousent le Prince charmant. Le livre en a toutes les qualités…et les défauts !

Ne cherchez pas de longues interrogations existentielles sur la signature d’un tel contrat chez les deux héros ou sur la crédibilité d’une telle rencontre et surtout s’il est possible dans la vie politique américaine d’utiliser un procédé pareil sans se faire découvrir immédiatement ! On est également sidéré par la facilité qu’a Sam de passer de coiffeuse à fiancée d’un futur sénateur. Le sujet n’est pas là.

Il n’est pas non plus dans l’évocation précise du milieu politique américain ; d’ailleurs Jack semble vraiment libre de ses mouvements pour un homme en campagne et disposer de confortables plages de temps. On ne sait même pas dans quel parti il milite (mais comme ça le roman demeure consensuel) !

Ce qui fait le sujet et la réussite de ce roman est justement ce choix délibéré d’écrire une comédie romantique qui évoque un peu Pretty Woman et Coup de foudre à Notting Hill. Les dialogues sont très contemporains et pleins d’humour et les situations sont souvent cocasses et Susan Donovan a d’excellentes trouvailles. Par exemple, elle focalise régulièrement l’attention sur le dernier fils de Samantha qui a trois ans mais encore de terribles problèmes de « gestion de sphincters » ! Les interventions du petit garçon sont désopilantes et compliquent souvent la vie de la pauvre Sam. La façon dont Jack va résoudre les problèmes de couche culotte du petit garçon donne lieu à une scène d’anthologie à la fois hilarante et touchante, digne des comédies sentimentales américaines ! Et ce genre de scènes sont nombreuses y compris lors du dénouement.

Sam est dotée d’une bande d’amies dont une très proche qui, elle aussi, est très amusante et joue le rôle de la bonne copine qui garde les pieds sur terre. N’oublions pas non plus la terrible mère de Jack, véritable caricature de riche bourgeoise. Enfin comme dans tout bon conte de fée, il y a les « méchants » qui viennent troubler les deux héros. Ici, c’est une journaliste aux dents longues (et elle a littéralement de sérieux problèmes de dents !) qui joue ce rôle de façon assez originale d’ailleurs puisqu’elle est plus pitoyable que vraiment antipathique. Mais elle n’est pas la seule à vouloir nuire à nos deux tourtereaux…

Jack est un héros totalement réussi, sexy, drôle, charmant… Mais il passe pour un total goujat. Sam sait très vite ce qu’il est réellement et leur relation devient rapidement passionnées. Cette tendresse est délicieuse et pour une fois le livre développe beaucoup les dialogues finalement normaux dans un couple amoureux . Et que dire de scènes très sexys qui les rapprochent ? Ce sont des moments très évocateurs, brûlants mais qui gardent un côté très naturel et très sain. C’est sans aucun doute un autre grand atout du roman.

Au final, ce livre est une totale réussite dans le genre de la comédie sentimentale et j’ai plusieurs fois essayé de trouver qui pourrait incarner Sam et Jack au cinéma, tellement ce scénario évoque les films de ce genre aux Etats Unis. Alors, à vous d’imaginer… qui ferait le renversant Jack (surtout lui !) et la délicieuse Sam….

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : St. Martin’s Press
Sortie : 17 juillet 2006
Langue : anglais
Prix 5,46 €