TFX – Demolition Man

Comment a été capturé Simon Phoenix autrefois ?
Par un seul homme : John Spartan « Demolition Man ».

2032, la ville de Los Angeles ne connaît pas d’autres délinquants que des tagueurs intempestifs qui salissent les murs immaculés de la ville avant de se réfugier dans les souterrains de ville.

Mais voici que Simon Phoenix (Wesley Snipes) un sociopathe du XXe siècle vient de s’évader de sa prison cryogénique. Il laisse sur son passage de nombreux cadavres, dont ceux de policiers. Il est vrai que ceux-ci ne portent pas d’armes à feu et sont incapables de se battre.

La société aseptisée de 2032 ne peut maîtriser un tel prédateur. Un vétéran de la police évoque alors une légende « Démolition Man » : le sergent John Spartan (Sylvester Stallone). Il a été condamné en 1996, la même année que Simon Phoenix pour les dommages collatéraux de sa dernière intervention.

Il est aussitôt sorti de son hibernation. On lui adjoint une coéquipière de cette époque. La dénommée Lenina Huxley (Sandra Bullock) a appris à se battre en regardant les films d’arts martiaux… ah… Spartan se lance dans la traque de son ancien adversaire. Mais il découvre qu’il va devoir évoluer dans un monde cauchemardesque. La diététique est de rigueur, les jurons sont interdits de même que les armes létales, quant au sexe… il est désormais virtuel !

Alors que Phoenix et Spartan proviennent d’une époque révolue, le réalisateur Marco Brambilla lui vient des spots publicitaires. Remarqué par le producteur Joel Silver (ce dernier étant un expert en destructions et cela se voit à l’image) Brambilla réalise un film d’action où deux adversaires anachroniques mettent à mal une société futuriste pulvérisant aussi bien des os que des bâtiments, sans oublier les certitudes.

Ne négligeons pas les allusions. Ainsi, alors que le Phénix renaît de ses cendres (où ici, émerge de son hibernation), le nom Spartan évoque le Spartiate, tandis que celui de Huxley rappelle celui de l’auteur du Meilleur des mondes.

Démolition Man serait-il un film subtil ? Avec un titre pareil on pourrait en douter, mais l’intrigue se révèle un peu plus complexe qu’il n’y paraît.