TCM Cinéma – La colline des hommes perdus

– Vous passeriez les morts en revue si vous le pouviez !
– Vous avez parfaitement raison !

1943, le sergent Williams (Ian Hendry) vient prendre ses fonctions de sous-officier au sein du camp disciplinaire situé dans le désert de Lybie. Venu d’Angleterre, il explique à son supérieur immédiat le sergent-major Bert Wilson (Harry Andrews) qu’il voulait voir du pays. Wilson soupçonne en réalité qu’en Angleterre les Allemands bombardent même les prisons.

Le sergent William doit faire son apprentissage sur un groupe de cinq nouveaux prisonniers : le soldat Stevens (Alfred Lynch) qui a voulu déserter, car il ne supportait plus d’être loin de sa femme, Bartlett (Roy Kinnear qui interpréta 3 fois Planchet dans la saga des trois mousquetaires de Richard Lester) ayant revendu du matériel militaire, McGrath (Jack Watson, alias Llug dans la série TV Arthur roi des Celtes des années 70), Jacko King le Jamaïquain (Ossie Davis) et l’ancien sous-officier Roberts (Sean Connery).

Ce dernier a fait replier ses hommes suite à un assaut suicidaire ordonné par un officier resté à l’arrière.

Pour Williams (qui n’est jamais monté au front) il s’agit d’un lâche. Lui et Jacko King (à cause de sa couleur de peau de ce dernier) seront ses cibles principales.

Les punitions et exercices se succèdent pour le petit groupe de détenus qui compte bientôt un mort. Wilson couvre Williams pour préserver son autorité sur le camp de prisonniers. Et c’est ainsi que Williams poursuit son œuvre sadique. Pendant ce temps, le sergent Harris (Ian Bannen) essaie désespérément de faire comprendre à Wilson qu’il ne commande plus le camp et qu’en fait, c’est Williams qui en a pris le contrôle.

Réalisé par un Américain, ce film britannique présente différentes formes de lâcheté : celle face à la menace, mais aussi le laisser-faire.

Cette histoire réaliste est basée sur l’expérience du scénariste Ray Rigby qui durant la Seconde Guerre mondiale avait effectué un séjour dans une prison militaire.