Sunshine – Avis + et –

Synopsis

C’est la méga-cata : le soleil est en voie d’extinction. C’est pour cette raison qu’Icarus I est parti il y a sept ans : il fallait réactiver l’étoile afin que l’humanité tout entière ne crève pas de froid. Sauf que le convoi n’est jamais revenu. Perdu corps et bien le navire. Du coup, on est en 2057 et la situation s’est dégradée au-delà de l’imaginable. Icarus II, avec à son bord un équipage de scientifiques tous très intelligents, est donc en route pour tenter de sauver le monde. Notre avenir est entre leurs mains.

Avis de Valérie

Danny Boyle est un metteur en scène magique. Avec une classique histoire de SF, il arrive à donner de la poésie à la mort, de la grandeur aux espaces clos.

La longueur du métrage est parfaitement calculée et chaque scène s’installe dans la continuité du récit nous amenant naturellement jusqu’au dénouement.

Les images sont magnifiques et nous conditionne à croire à cet improbable scénario (les écolos se retournent dans leur tombe : la Terre est refroidie par un soleil mourant. Et le réchauffement de la planète, Rogntudjuuu !).

Mais deux qualités du film sont déterminantes. Notamment une bande son parfaitement bien choisie qui permet d’offrir une nouvelle dimension à ce film de science-fiction, qui pourtant use des ficelles habituelles du genre. Et une direction des acteurs époustouflante car Danny Boyle arrive à obtenir de ses acteurs une prestation supérieure. Par exemple, Chris Evans qui n’est pas connu pour sa capacité à nuancer son jeu est ici un fier à bras, pilote, et garant de l’exécution de la mission, mais en restant humainement crédible. On est loin de la caricature du héros sans peur, sans reproche, sans émotions qu’Hollywood aime nous forger.

Une très bonne surprise et une consécration du talent du réalisateur et l’espoir qu’un blockbuster britannique peut être plus intelligent qu’un gros calibre américain.

Avis de Cécilia

Sunshine est l’une des grosses sorties cinématographiques du genre science-fiction de l’année 2007. Avec un passif assez lourd et de bonne augure [[Comprendre que le film a toutes les chances d’être bankable !]], Danny Boyle revient avec un bluckbuster qui ne passera certes pas inaperçu.

Le scénario catastrophe signé Alex Garland avec qui le réalisateur avait déjà collaboré sur 28 jours plus tard est tout à fait dans l’air du temps. Mais, si l’œil averti et critique gratte un peu la surface photographique presque parfaite, il trouvera un déluge de références cinéphiles allant d’Alien, le huitième passager de Ridley Scott [[1979 – Etats-Unis – science-fiction – 116 minutes]] à The Thing de John Carpenter [[1982 – Etats-Unis – épouvante – 108 minutes]] dont la production d’une nouvelle version est prévue en 2008.

La trame narrative, et plus généralement l’histoire, sont des classiques du style. En effet, quel artiste de science-fiction (quelque soit son support de prédilection) n’a pas prévu la fin du monde tel que nous le connaissons par une catastrophe naturelle, une erreur humaine, la trop grande assurance de l’Humanité ou une autre raison des plus valables ? Vous l’aurez compris, Sunshine ne brille pas par son originalité scénaristique. Par ailleurs, la théorie de base de notre aventure est certes très étudiée mais scientifiquement improbable. L’année 2057 est trop proche de nous temporellement pour que nous mourrions à cause de l’étoile qui nous chauffe. Mais, ne vous inquiétez pas : autre chose nous tuera d’ici là.

La distribution est catastrophique. Le spectateur en largement en droit de se demander pourquoi autant de caricatures sont inscrites au générique : nous avons le droit à l’hystérique, au héros courageux, au peureux, au commandant à la noblesse imparable. On dirait qu’on nous présente les caractéristiques des schtroumpfs ou des sept nains de Blanche-Neige. L’interprétation de ce casting de choc est aussi vide que l’univers qu’il traverse dans le but tout à fait honorable de préserver nos fesses d’un cataclysme imminent. Avec une équipe pareille, si le film représentait une réalité possible, il y aurait de quoi se faire des cheveux quant à la possibilité d’une éventuelle survie.

Enfin, la réalisation est tellement chaotique qu’elle en donne le mal de mer.

Bon film !!!!

Quelques faits scientifiques

Une étoile disparaît toutes les secondes.

L’étoile la plus proche de la Terre, le soleil, est un réacteur à fusion gros comme un million de fois notre planète bleue et brûle 600 millions de tonnes d’hydrogène par seconde.

Les scientifiques estiment que le soleil aura épuisé ses réserves de carburants dans cinq milliards d’années. Que nous arriverait-il si ces provisions arrivaient à terme avant ce laps de temps ?

À visiter avant d’aller au ciné

Sunshine – Le Site Officiel

Sunshine – Le Jeu

Sunshine – Le Blog

Ailleurs sur Onirik

L’avis négatif de Vido

Fiche Technique

Genre : thriller de science-fiction

Scénario : Alex Garland

Avec Rose Byrne, Cliff Curtis, Chris Evans, Troy Garity, Cillian Murphy, Hiroyuki Sanada, Benedict Wong et Michelle Yeoh

Durée : 108 minutes

Année de production : 2007

Date de sortie : 11 avril 2007

Budget : 50 millions $