Sherlock s3e1 – Avis +

Après deux ans d’attente, le retour de Sherlock à la fois des morts (puisqu’à la fin de la deuxième saison on le voyait sauter dans le vide, puis au sol éclaboussé de sang) et à la télévision était tellement attendu que partout dans le monde des personnes se sont connectées sur des sites diffusant BBC One pour visionner en direct et en même temps que les Anglais cet événement.

Comme il n’est ni poli ni urbain de faire de grosses révélations sans même connaître la date de diffusion française, nous ne dirons rien de bien précis dans cet article excepté bien sûr que ce premier épisode a été magistral.

Par contre, ce que nous pouvons souligner, c’est à quel point les créateurs de la série ont été à l’écoute de ce qu’on appelle le fandom, soit l’ensemble des fans actifs sur internet sur des supports comme Facebook, twitter, les blogs, Tumblr… L’un des personnages récurrents a d’ailleurs été « upgradé » en fan de Sherlock et symbolise parfaitement l’état maniaque que peut entraîner l’addiction !

Pendant les deux ans d’absence, ce fameux fandom a hypothéqué sur les relations de Sherlock avec John (gay ou non ?) avec Molly (hétéro ou non) et même avec Moriarty car les deux sociopathes de haut niveau, n’ont qu’un seul égal, l’autre. La trame en fait bien sûr état.

Puis aussi, comment justifier ce que l’on a vu – ce que John a vu – le jour où la réputation de Sherlock a totalement été détruite par Jim Moriarty et que ce dernier l’a poussé au suicide pour préserver la vie de ceux à qui il tenait…

Cette scène avait donné lieu à de nombreuses tentatives d’explications pour la résoudre… Et bien, il semble que l’imagination du scénariste (Mark Gatiss) soit non seulement bien en dessus du fandom dans son ensemble mais il leur a également à plusieurs moments fait des clins d’oeil en plaçant ici est là des indices montrant sa réelle connaissance de ce qui se dit sur la toile et cela sans jamais gâcher le plus important : l’intrigue et la cohérence générale. C’est tout simplement phénoménal.

Puis BBC One a savamment orchestré ce retour avec un marketing pas seulement viral puisque ils ont fait circuler dans Londres un corbillard vide avec les mots #SherlockLives inscrits à l’aide de fleurs, ainsi qu’un peu partout dans la ville des rappels à ce leitmotiv.

Les chiffres sont tombés avec un score jamais vu pour une fiction dramatique en cette période. Plus de 9 millions de Britanniques ont vu l’épisode, avec un pic à 9,7 au tout début (ce début qui mérite à lui seul la looongue attente) et cela sans compter les téléspectateurs ayant enregistré le programme pour le voir plus tard ou les diffusions par le biais de sites onlines.

Bien sûr, le blog de John Watson existe bel et bien et dès le soir de la diffusion il était mis à jour et commenté par les personnages eux-mêmes (attention, à ne pas consulter si vous n’avez pas vu le programme). Pour mêler encore plus le réel et l’imaginaire, les véritables compagnons ou famille des acteurs ont joué leur propre rôle.

Mais il est capital de souligner que la trame est avant tout une intrigue policière comme les affectionnait Arthur Conan Doyle basée sur ses écrits et modernisée brillamment par Gatiss et Moffat !

Au final, tout cela ne doit pas nous étonner car Mark Gatiss et Steven Moffat sont avant tout des fans (pas seulement de Sherlock, d’ailleurs, puisqu’ils ont également travaillé sur Doctor Who), qui ont mis leur carrière au service de leurs passions et n’oublient pas ceux qui attendent d’eux le meilleur.

Well done, sirs !