Quand le danger rôde : tome 1 – Avis +

Présenation de l’éditeur

Moi, Soolde Stackhouse, j’ai un faible pour les vampires. Et à La Nouvelle-Orléans, ce n’est pas ça qui manque. Le mien a débarqué dans le bar où je travaille un samedi soir. Comme j’ai la faculté de lire dans les pensées d’autrui, j’ai vite compris qu’il avait de gros ennuis : des chasseurs de vampires lui tendaient un traquenard.

Ni une ni deux; je lui ai sauvé la vie. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de Bill Compton. Il est charmant, bien élevé ( il faut dire qu’il a été vampirisé en 1870 et que les Confédérés étaient des gentlemen).Il n’en reste pas moins un amateur , d’hémoglobine, et parfois je ne sais pas s’il me rassure ou s’il me terrorise. Surtout depuis cette vague de crimes en ville… Suis-je inconsciente ?

On me dit qu’il n’y a pas d’avenir entre nous, mais moi je sens que notre équipe de choc va faire des étincelles.

Avis de Kamana

coming out et vivent parmi les humains depuis que les Japonais ont inventé le sang de synthèse.

La romancière nous présente Sookie, une belle jeune femme blonde de vingt-cinq ans, serveuse de bar Chez Merlotte, qui a un don ou une tare, selon les points de vue, celui d’être télépathe. Cette capacité empoisonne son quotidien depuis l’enfance, l’obligeant à créer des barrières mentales pour ne pas subir le flot de pensées extérieures et parasites qui l’aliéneraient à long terme.

Le jour où Bill, un vampire, passe la porte du bar, Sookie est immédiatement attirée par cette créature, la première qu’il lui est donné d’approcher. Et quoi de plus incroyablement relaxant que le silence émanant de son esprit ! C’est bien la seule personne dont elle ne peut lire les pensées.

En sa présence, plus besoin de barrières, elle peut se laisser aller. À tel point, qu’elle tombe amoureuse, ouvrant ainsi la porte cachée aux humains d’un monde surnaturel, magique mais aussi sordide, sanglant et cruel.

Une série de meurtres débute. Toutes les victimes sont porteuses de marques de morsures et ont toutes subi des actes sexuels brutaux. Tous les regards se portent sur Bill et ses congénères mais aussi sur Jason, le frère de Sookie, un vrai chaud lapin. Entre amour, crimes et suspense, notre amie voit sa tranquille petite vie basculer vers des cieux opaques et morbides.

Un des attraits de la bit-lit est le récit à la première personne. Cela nous lie irrémédiablement avec l’héroïne de qui nous nous sentons proches et dont chaque pensée et action se répercute sur notre état d’âme. Frissons d’horreur ou sensuels s’enchaînent ne nous laissant que peu de répit !

Certes, l’écriture de Charlaine Harris n’est pas à son summum dans cet opus. Il y a même quelques incongruités, comme par exemple des passages sur les battements de cœur de Bill, alors que le sien n’est plus censé vivre. Mais nous pardonnons vite ces absurdités surtout quand on connait la suite de la série.

L’histoire est un peu longue à commencer mais comme pour tout premier tome, il faut bien poser toutes les bases. Surtout que de nombreux personnages vont venir s’ajouter au fil des tomes, comme le charismatique et emblématique Éric, vampire puissant et très ancien, qui fait ici quelques apparitions et dont la présence sera incontournable par la suite. D’ailleurs pour notre plus grand plaisir !

Au final, Quand le danger rôde, est une amorce bien réussie qui promet une saga savoureusement diabolique. Et si vous n’avez jamais lu La Communauté du Sud, vous ne pouvez vous targuer d’être un lecteur de bit-lit !

Avis de Marnie

Fortement incitée, j’ai découvert le premier tome de cette série, la communauté du sud, tout d’abord avec circonspection, en découvrant l’étrange similitude avec la série télévisée Buffy, puis avec beaucoup plus d’intérêt lorsque j’ai constaté les différences, de plus en plus évidentes au fur et à mesure du déroulement des histoires, ainsi que le style unique de Charlaine Harris.

En fait, l’adhésion s’est faite dès la première page. Bien sur, au départ, il y a un goût de déjà vu : Sookie Stackhouse est une jeune femme innocente dans la plupart des sens du terme, serveuse dans un coin perdu au nord de la Louisiane et qui tombe amoureuse d’un vampire… Ses amis et ennemis sont ou deviennent d’étranges créatures (loup-garous, changeling et autres lycanthropes !) Elle est blonde aux yeux bleus, jolie et très attirante… Oui, cela ressemble beaucoup à Buffy. Toutefois, ce n’est pas une tueuse de vampires. Au contraire, dès les premiers mots, on comprend que la jeune femme est fascinée par eux.

Lorsque commence le récit, nous apprenons que quelques années auparavant, la plupart des vampires ont fait leur coming out, lorsque l’on a découvert le sang de synthèse. Ils vivent dans une sorte de cohabitation plus ou moins aisée avec les humains, les lois étant adaptées à leurs singularités. Mais, voilà… ce qu’ils avaient d’humain a peu à peu disparu, et ils mènent discrètement une existence avec des règles bien définies, régis par une hiérarchie secrète. En tombant amoureuse de Bill, Sookie risque d’y perdre plus que du sang…

Le récit est fait à la première personne. En quelques lignes, nous découvrons une jeune femme de 25 ans, avec la mentalité d’une adolescente perturbée. Isolée, avide de sensations nouvelles, Sookie, a été élevée par une grand-mère aimante mais pauvre. Handicapée par un pouvoir : la télépathie qu’elle a appris plus ou moins à maîtriser (moins que plus d’ailleurs !), cette jeune femme n’a confiance en personne, ayant découvert depuis de nombreuses années les pensées mauvaises et mesquines des habitants de Bon Temps. Et cette méfiance, ils la lui rendent bien ! Sookie est alors folle de joie de s’apercevoir qu’elle ne peut lire dans les pensées d’un vampire, élément déterminant pour elle.

L’aspect le plus passionnant est justement l’évolution de Sookie. Chaleureuse, courageuse, compatissante, et pleine de bonne volonté, la jeune femme va lutter pour son bonheur, tout en réalisant que ce qu’elle souhaite n’est pas forcément ce qui lui convient, que le monde n’est pas blanc ou noir, et que l’amour et le désir ne sont pas forcément compatibles ! En fait, nous assistons à son difficile mais enrichissant apprentissage de la vie !

L’originalité du roman est certainement le ton ironique que prend la jeune femme pour nous raconter ses aventures. Sookie rit des autres, mais surtout d’elle-même. Et quand ce qui lui arrive devient tragique, elle est soudain émouvante. Le talent de Charlaine Harris, est de nous faire croire à la réalité de cette héroïne, dont les sentiments ambivalents prennent alors du relief. On ne peut qu’être touché par son ressenti à fleur de peau, ses désillusions, mais aussi par son besoin d’amour, d’amitié et de partage.

Pour éviter le piège de l’égocentrisme qu’entraîne assez souvent la narration à la première personne, il fallait des personnages secondaires, forts aux multiples facettes. Amusants, ou inquiétants, ils traversent le roman avec un certain panache… Que ce soit, Bill, le vampire, encore traumatisé par la guerre de sécession (cet aspect est une vraie trouvaille originale), énigmatique, séduit par Sookie, qui a tout du parfait héros, s’il n’avait pas perdu un peu trop de son humanité, ou encore Sam, le patron de la jeune femme, qui cache un lourd secret. S’ajoutent de nombreux personnages, Jason, le frère de Sookie, Eric, séduisant, charismatique mais dangereux vampire viking, Arlène, la collègue chaleureuse mais qui n’a pas inventé la poudre, Andy Bellefleur, policier issu d’une des plus vieilles familles de la ville mais dont la fortune s’est envolée depuis longtemps, ou encore Bubba, dont je laisse aux lecteurs, la surprise de découvrir la personnalité… et bien d’autres encore !

Enfin, le scénario de ce premier tome repose sur une solide et intéressante, mais classique histoire de serial killer, qui en fait, nous permet de faire connaissance avec toute la petite ville de Bon Temps. Heureusement, Charlaine Harris ne tombe pas dans le piège de la mise en situation qui pourrait ralentir le rythme. Non, ce n’est pas dans ce premier récit qu’on trouvera une certaine originalité, mais au moins le décor est bien planté, réel et rapidement familier. Nous voici accro à cette nouvelle héroïne, et c’est ainsi bien parti pour la suite des aventures de Sookie Stackhouse !

Avis de Valérie

Quelle bonne surprise ! J’ai Lu édite de nombreux romans en version poche qui sont d’une qualité variable. Avec Quand le danger rôde (Dead until dark) nous découvrons une héroïne marrante, sympathique et originale. Son monde est comme le notre sauf que les vampires nous côtoient au quotidien. Ils sont une minorité quelques fois pourchassée pour leur sang qui a des vertus curatives et aphrodisiaques.

Sookie Stackhouse est une jeune femme un peu particulière. C’est une jolie blonde téléphate, elle lit dans les pensées de ceux qui l’entourent ce qui complique singulièrement son existence. Elle vit en retrait car à cause de ses réactions quelques fois brusques, tout le monde la croit siphonnée. C’est pourquoi malgré son physique et son métier (serveuse), elle est toujours célibataire et innocente. Du coup, elle vit un peu en marge de la petite ville de Bon Temps en Louisiane (pas loin de La Nouvelle-Orléans, repaire de nombreux vampires et autres monstres de la nuit).

Elle rève de rencontrer un petit copain sympa dont elle ne pourrait pas lire ses idées avant qu’il ne les prononce. Puis arrive Bill Compton dans le bar où elle bosse. Bill est un vampire, elle s’en rend compte immédiatement. Il est mignon, et elle ne peut pas sonder son âme : l’homme parfait ! Pourtant, malgré la force naturelle du mort-vivant, c’est elle qui lui vient en aide et lui sauve la vie.

L’écriture de l’auteur est vive et enlevée et la traduction est au niveau. Comme ce n’est pas toujours le cas on le note et on s’en félicite ! Un vrai régal, quelques fois un peu violent, mais cela épice la sauce. Ecrit à la première personne, on ne s’identifie pas à Sookie, mais on en vient à la considérer comme une bonne copine, une fille sympa qui séduit tout le monde au point de ne pas trop s’arrêter sur les petits défauts du récit. Pour preuve, on se jette sur le deuxième livre et on se réjouit de savoir que quatre tomes ont déjà été traduits. Pourvu qu’ils soient du même bois dont on fait les bons pieux !

Fiche Technique

Format : semi-poche
Pages : 320
Editeur : J’ai lu
Collection : La communauté du Sud
Sortie : 10 décembre 2010
Première édition : 15 avril 2005
Prix : 8,90 €