Portrait Chtinois des Halliennales : Christelle Dabos

Le thème des Halliennales, cette année, est l’Eldorado, sujet qui résonne avec Lille 3000 qui organise de nombreux événements autour du mythe ! Bien sûr, cela vous parle et vous évoque un monde de richesse, de cités d’or, de joyaux et de conquêtes espagnoles. Plongeons-nous au cœur de ces symboles en lisant le portrait chtinois – olé, Caramba ! – des auteurs présents le samedi 5 octobre 2019 à Hallennes-lez-Haubourdin

Onirik : Si vous étiez une couleur qui vous évoque le folklore d’Amérique du Sud ?

Christelle Dabos : Une seule couleur pour un continent si diversifié ? Allez, marron pour le cacao. Le chocolat et moi, c’est une longue histoire d’amour.

Onirik : Si vous étiez un trésor précieux ? 

Christelle Dabos : La sacro-sainte et archi-dorée frite. Si j’ai bien retenu mes leçons d’histoire, nous devons la pomme de terre à l’Amérique du sud après tout.

Onirik : Si vous étiez un but de conquistador ?

Christelle Dabos : Découvrir la signification des énigmatiques lignes de Nazca, ces anciennes et immenses figures animalières qu’on ne peut voir que depuis le ciel. Certainement un coup des Anciens Astronautes.

Onirik : Si vous étiez un pouvoir de conquistador ?

Christelle Dabos : Un vaccin contre la grippe. Quitte à m’incruster chez les autres, autant ne pas faire ma malpolie en décimant tout le monde au premier éternuement.

Onirik : Si vous étiez un pays d’ Amérique du Sud, vous seriez lequel, et pourquoi ? 

Christelle Dabos : Le Pérou. Pour les lignes de Nazca, déjà. Pour le Machu Picchu ensuite. Quand j’étais étudiante je me suis passionnée pour les civilisations précolombiennes. J’avais réalisé un exposé enthousiaste à leur sujet. Ce à quoi mon professeur avait rétorqué : « Et les sacrifices humains ? » Quel rabat-joie, celui-là.

Onirik : Si vous étiez un plat d’Amérique du Sud sucré ou salé ? Lequel (et faites nous saliver!)

Christelle Dabos : Le guacamole. Ce serait moi, je passerais chaque repas à y plonger des flûtes de sésame.

Onirik : Si vous aviez un souhait merveilleux à formuler ? 

Christelle Dabos : Je voudrais faire le souhait de ne jamais avoir à faire de souhait.

Onirik : Si vous étiez un acteur ou une actrice qui vous évoque l’Eldorado ?

Christelle Dabos : Rien à faire. À chaque fois que je ferme les yeux et que j’essaie d’associer un visage à cette question, je vois mon professeur de littérature et civilisation d’Amérique Latine. Un vieux Chilien avec un accent incroyable : je n’ai réussi à le comprendre qu’à partir du second semestre.

Onirik : Quel film ou série vous renvoie à cet imaginaire ?

Christelle Dabos : J’ai grandi avec la série d’animation Les Mystérieuses Cités d’Or de 1982 dont mon papa avait enregistré des épisodes sur une cassette VHS. Tiens, c’est peut-être de là que me vient la marotte des Anciens Astronautes.

Onirik : Si on vient pour se baigner dans l’imaginaire de l’Eldorado, parlez-nous un peu de vos derniers livres publiés que l’on retrouvera sur le stand.

La Passe-miroir compte trois tomes – le quatrième paraîtra fin novembre. Il y fait d’abord très froid, puis ensuite très chaud. Tout ce qui y brille n’est pas d’or. Et à chaque fois que mon héroïne rencontre un nouveau personnage, c’est le choc des civilisations.

Onirik : Qu’avez-vous envie de dire à ceux qui viendront vous rencontrer ? 

Christelle Dabos : La pluie, les frites et les briques, c’est notre Eldorado à nous.

Crédit photo de Christelle Dabos : Éditions Gallimard