François Gérard : Peintre des rois, rois des peintres – Avis +

Présentation officielle

Formé dans l’atelier de David, François Gérard s’illustra tout au long de sa carrière tant par la peinture d’histoire que par le portrait. A partir de 1795 jusqu’à son décès, il multiplia les effigies de ses contemporains et connut en ce domaine un succès dont peu d’autres maîtres de son temps purent se prévaloir.

Alliant élégance et profondeur psychologique, les œuvres de jeunesse imposèrent le peintre auprès d’une clientèle toujours en quête de la reconnaissance. Les commandes passées par Bonaparte à partir de 1800 lui donnèrent une position officielle.

Désormais, portraitiste attitré de la famille impériale et de la cour, il multiplia les compositions ambitieuses dans la veine de celles des grands maîtres de l’Ancien Régime, Hyacinthe Rigaud, Carle Vanloo ou Duplessis, toujours attentif à l’apparat d’une cour qui se voulait l’héritière de celle des Bourbons.

Réunissant quelque 70 œuvres picturales et graphiques provenant de collections publiques et privées françaises et de plusieurs musées européens, la rétrospective rend enfin hommage à celui que ses contemporains aimèrent à surnommer « le peintre des rois et le roi des peintres ».

Avis de Claire

Au Château de Fontainebleau a commencé ce week-end une exceptionnelle exposition consacrée à un peintre, dont les portraits sont bien connus dans l’imagerie populaire, mais dont le nom échappe encore au grand public, François Gérard. Tout le monde a en tête son célèbre portrait de Madame Récamier ou encore de Joséphine Bonaparte. Ses tableaux sont présents dans les plus prestigieux musées du monde.

Il est l’un des peintres les plus connus du 18e siècle, alors qu’il est peintre officiel de la Cour impériale. Son style remarquable, qui s’attache tout à la fois à rendre la réalité agréable à l’oeil et à chercher à représenter l’âme de ses modèles, dans des compositions rendues réalistes par une technique au « glacis », qui donne du volume et de la profondeur.

Ses portraits ont un succès fou. Lui qui a étudié avec les plus grands maîtres, comme David, va fréquenter les plus grands de son temps, sans jamais voyager. Ce sont toujours eux qui viendront vers lui. Son objectif est toujours non pas de flatter, mais de restituer le meilleur d’un modèle, quels que soient ses défauts ou tares physiques. Il choisira par exemple tel angle plutôt qu’un autre pour représenter un bossu, et ainsi le mettre à son avantage.

L’exposition, forte de 70 oeuvres, se décompose en 5 thématiques, dans un parcours chronologique en forme de U, dans la salle dite de la « Belle cheminée » : l’image de soi, les premiers succès avec les années à l’atelier David, la famille impériale, la fabrique du portrait et enfin les années Bourbon. Les prêts de différentes oeuvres viennent essentiellement du Château de Versailles, du Louvre et du Musée Carnavalet.

La peinture britannique a eu une influence considérable sur l’art de Gérard, avec une vision profondément humaine de ses personnages, et pour certains, une sorte de dynamisme, avec des portraits « en mouvement » et non pas « posés », comme l’étaient par tradition tous les portraits de l’Ecole française.

François Gérard est un artiste qui a su se renouveler, lorsqu’est revenue au pouvoir la famille royale après la disgrâce de l’Empereur, il a réussi à s’imposer comme peintre officiel de la cour royale. Il fut d’ailleurs le premier peintre à devenir baron et officier de la Légion d’Honneur, sous Louis XVIII.

Une plongée dans L’Histoire fascinante et passionnante !

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Informations pratiques

Château de Fontainebleau
D’octobre à mars : 9h30-17h (dernier accès à 16h15)
D’avril à septembre : 9h30-18h (dernier accès à 17h15)
De 9 à 11 €