Outsphere – Avis +

Présentation de l’éditeur

Après avoir quitté une Terre mourante du fait des erreurs de nos sociétés, l’Arche, premier vaisseau à coloniser une exoplanète, arrive au bout d’un long voyage de 80 ans. Les colons sortent de leurs caissons cryogéniques et découvrent ce qui doit devenir un nouveau commencement pour l’humanité. Une nouvelle planète, un monde principalement végétal baptisé Eden.

Les surprises se cumulent vite : la surface abrite une espèce primitive mais intelligente, des ruines prouvent l’existence de civilisations passées avancées, le système climatique obéit à des règles très particulières. Mais malgré tout cela, la colonisation commence de manière somme toute très classique, avec les traditionnelles oppositions entre militaires, scientifiques, civils.

Mais tout change avec l’arrivée d’un nouveau joueur : un second vaisseau spatial arrive, quelques mois seulement après l’Arche. A son bord, des Terriens partis 60 ans plus tard, bénéficiant d’une technologie plus avancée, et eux même fortement modifiés génétiquement. Capables de se synchroniser et de communiquer télépathiquement entre eux, ils sont devenus une espèce fondamentalement collectiviste, que tout oppose aux traditionnels Terriens individualistes de l’Arche.

Les deux peuples essaient dans un premier temps de cohabiter et d’apprendre les uns des autres, mais les obstacles rencontrés, le passé de la planète qui s’avère beaucoup plus riche et mystérieux que prévu, vont rapidement augmenter les tensions. Eden représente-t-il un nouvel espoir, ou au contraire la fin d’une civilisation ? « Outsphere » est une saga de science-fiction, qui tout en développant un univers particulièrement fouillé, s’amuse à explorer des questions philosophiques liées d’un côté au transhumanisme, de l’autre aux oppositions entre pensées collectivistes et individualistes.

Avis de Merrow

Voici un nouvel space opera qui nous transporte au début de la colonisation d’une nouvelle planète. Comme à l’accoutumé, le récit va refléter et amplifier nos conflits terrestres, reprenant pour lui les images de la conquête de l’Ouest. Cela est fait avec style et une originalité qui nous plonge au sein d’une faune et d’une flore sortant de l’ordinaire. De plus, le style de l’auteur est très visuel, nous donnant l’impression de lire le roman comme on regarde un film.

Le livre survole beaucoup de thèmes sans vraiment les approfondir, ce qui laisse présager, on l’espère, un meilleur développement dans les prochains tomes. Bien écrit et rafraîchissent, les personnages sont un peu caricaturaux comme leurs décisions. Dans l’ensemble, le récit se tient. Il nous plaît de nous perdre dans des questionnements de ce que pourraient être justement les décisions prises par l’humanité, si elle en arrivée à cette extrémité.

La multitude des protagonistes et des interactions qui en découlent font que le récit garde un rythme soutenu du début à la fin. On reste tout de même dans le cliché de la bad ass attitude qui veut que chacun soit l’expert, voir le maître dans son domaine. Mais cela n’entache en rien le récit, si on décide de se laisser porter et d’accepter les clichés qui égrènent le roman.

En conclusion, c’est un bon premier tome un, bourré de bonnes idées, qui peut donner une agréable surprise quant à la suite de l’histoire. On ne s’ennuie pas, du début à la fin, et le lecteur à du plaisir à suivre les personnages dans leurs découvertes.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 312
Editeur : autoédité
Sortie : 2 mai 2019
Prix : 19,99 €