– Pourquoi tiens-tu tellement à faire de moi un héros ?
– Mais tu es déjà un héros. Ce qu’il te faut, c’est un beau final, pour que tu puisses passer à la postérité.
1899, une fois de plus le pistolero Jack Beauregard (Henry Fonda) vient d’échapper à une embuscade de tueurs à gages. Un témoin commente : « Personne ne peut être plus rapide que lui ». Hum, quel est le titre de ce film ? Mais n’anticipons pas.
Jack Beauregard souhaite prendre le bateau pour l’Europe afin de finir ses jours paisiblement dans son pays natal la France. Mais voici qu’un jeune pistolero s’attache à ses pas. Celui qui se présente sous le nom de « Personne »[[allusion à l’Odyssée où Ulysse prend le nom de « Personne » pour leurrer le cyclope]]lui explique que l’Ouest a encore besoin de lui. En effet, si les exploits de Jack Beauregard sont connus, il n’est pas encore entré dans la légende. Pour cela rien de tel que de lui faire affronter seul les 150 membres de la Horde Sauvage[[hommage à Sam Peckinpah]].
Un western classique aurait montré les deux pistoleros affronter ensemble la Horde Sauvage. Mais ici, l’astuce scénaristique a consisté à faire de « Personne » un admirateur de Jack Beauregard. Celui qui l’a inspiré dans sa jeunesse peut certainement en inspirer d’autres. Il suffit pour cela de le faire entrer dans les livres d’Histoire : « Un homme, un vrai, dois croire en quelque chose ». Même si on ne les rencontre pas les hommes, les vrais existent. Ils sont les seuls valables.