OCS Géants – La traversée de Paris


– Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, pour moi, ce sera 1 000 F… Monsieur Jambier, 45 rue Poliveau, maintenant c’est 2 000 F… Je voulais dire 3 000.
– C’est sérieux ?
– Comment si c’est sérieux ?!… JAMBIER JAMBIER JAAAAMMBIER ! »

1942, avant-guerre Marcel Martin (Bourvil) convoyait des gens en taxi dans Paris. La guerre et l’occupation venues, il s’est reconverti dans une occupation clandestine… le marché noir. Son partenaire venant d’être arrêté par la police, il lui faut donc trouver quelqu’un pour l’aider à transporter à pied quatre valises contenant un cochon découpé à travers la capitale.

Or voici un dénommé Grandgill (Jean Gabin) que Martin soupçonne d’en vouloir à la vertu de sa femme (Jeannette Batti). Pour l’éloigner de cette dernière, il le recrute donc et le mène chez Jambier (Louis de Funès) le boucher qui n’est guère ravi de ce remplaçant qui ne pense qu’à l’arnaquer.

Néanmoins, l’improbable duo se met en route, bientôt remarqué par deux policiers français. Mais alors qu’ils sont sur le point de les contrôler Grandgill se met à parler en allemand. Ceci inquiète suffisamment les policiers pour qu’ils ne s’attardent pas. Cependant, cela ne rassure guère Martin qui se demande qui est donc son nouveau coéquipier.

Cette adaptation de la nouvelle de Marcel Aymé (écrivain inclassable, mais à forte tendance anarchiste) met en vedette deux héros qui en cette époque troublée prennent des risques pour des raisons purement égoïstes.

Le jeu d’acteur est remarquable que ce soit Jean Gabin dans le rôle du volontaire Grandgill ou de tous les autres qui se retrouvent dans son sillage.