Mégantic un train dans la nuit – Avis +


– Je ne vous crois pas… des centaines de citernes d’explosifs et un homme seul ?

5 juillet 2013, un train de marchandises est arrêté sur une pente à quelques kilomètres de la ville québécoise de Mégantic. L’unique conducteur en descend et laisse le train qui doit recevoir un nouveau conducteur.

Le train est tracté par la locomotive 5 017 Cette dernière a connu plusieurs incidents mécaniques. C’est pourtant elle qu’on a chargé de tracter 75 citernes de type Dot-11 Ce type de citerne est décrié. Elles sont considérées comme trop fragiles pour les matières dangereuses. Or, elles ont été remplies de pétrole brut classé PG 1 (le plus dangereux, le plus explosif). Mais ce produit a été reclassé et est devenu PG III (pas dangereux, non-explosif).

Le 6 juillet dans la nuit le train se met en marche tout seul et roule sur la pente descendante de la voie ferrée qui traverse la ville de Mégantic. Il déraille et 5 millions de litres d’explosifs se déversent dans la ville.

Le constat est amer. Cet album[[qui a été sélectionné par le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, dans la nouvelle catégorie Eco-Fauve Raja.]] met efficacement en images le déroulement des événements : la catastrophe annoncée, la tragédie et puis les conséquences (le procès des boucs émissaires, les expropriations pour décontamination obligatoire, sans oublier les bénéfices de la compagnie immobilière lors de la reconstruction).

Fiche technique

Format : album
Pages : 96
Scénario : Anne-Marie Saint-Cerny
Dessin : Christian Quesnel
Editeur : Écosociété
Collection : Ricochets
Sortie : 1 octobre 2021
Prix : 22 €