Malavita – Avis +

Présentation Officielle

Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie.

Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien…

Avis de Valérie

Malavita est au départ un roman de Tonino Benacquista que Luc Besson décide d’adapter au grand écran. Alors que c’est un exercice difficile – va-t-il y avoir hommage, trahison ou juste influence minime – le réalisateur français va transcender cette histoire qui n’a rien de banale et qui pourtant s’inscrit dans la normalité d’une petite ville de Normandie.

Imaginez-vous des témoins protégés par le FBI s’installant dans votre petit bourg. Une famille semblant bien sous tout rapport mais, il s’agit en fait d’un des parrains de la mafia new-yorkaise, en cavale pour avoir dénoncé ses petits camarades. Imaginez également que sa femme et ses enfants sont bien sûr élevés selon les mêmes valeurs que lui…

Bref, vous saisissez le tableau, et vous vous préparez à un feu d’artifice… qui va s’avérer bien plus explosif que vous ne pouviez l’espérer !

Luc Besson prend un plaisir fou à diriger des acteurs tous excellents qui jouent des rôles déjà plus ou moins interprétés auparavant. Mais il arrive à leur faire donner plus que la répétition automatique et même plus qu’un hommage déguisé à leur filmographie.

On n’épiloguera pas sur le talent et la finesse d’interprétation des plus grands (Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones), leur prestation parle d’elle-même, mais on peut revenir sur l’époustouflante Dianna Agron et le non moins talentueux John D’Leo, la révélation du long métrage.

Ils donnent une vraie crédibilité à l’ensemble car la moindre faiblesse aurait déséquilibré cette harmonie liée au savoir faire des vieux routards du cinéma. Sans oublier, bien sûr, toutes les ‘gueules’ des séries ou films sur la mafia qu’on prend toujours plaisir à revoir.

C’est tout à la fois grandiose, drôle, une belle leçon de cinéma et un spectacle (presque[[contrairement à Tarentino, par exemple, Besson arrête la caméra avant le gore et l’ultra-violent, de ce fait, il ne perd pas la puissance d’une scène mais ne laisse pas d’images malsaines en tête]]) tout public qui peut séduire différentes personnalités de spectateurs.

Dernière chose, le réalisateur arrive à faire rire avec les travers de chaque communauté sans jamais se moquer, c’est quelques fois grinçant mais jamais virulent. Il choisit de doter les Français d’un anglais bien parlé avec un accent français identique à ceux que les anglo-saxons nous dotent. C’est un peu étonnant, mais honnêtement c’est la solution qui convenait le mieux.

Du grand spectacle réjouissant et jouissif pour toute la famille : un délice de fin gourmet ou de gourmand, à ne pas rater !

Fiche Technique

sortie : 23 octobre 2013

Durée : 91 minutes

Avec Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones, etc.

Genre : comédie dramatique