Les Rois Maudits

– tome I : Le Roi de fer (1955) (Del Duca)
– tome II : La Reine étranglée (1955) (Del Duca)
– tome III : Les Poisons de la couronne (1956) (Del Duca)
– tome IV : La Loi des mâles (1957) (Del Duca)
– tome V : La Louve de France (1959) (Del Duca)
– tome VI : Le Lis et le Lion (1960) (Del Duca)
– tome VII : Quand un Roi perd la France (1977) (Del Duca)

« Tous maudits, jusqu’à la septième génération ! ». C’est en maudissant ainsi le roi de France Philippe IV le Bel et sa descendance que Jacques de Molay, le plus grand maître de l’Ordre des Templiers, périt sous les flammes du bûcher en 1314. Dès lors, le malheur s’abat sur la France. Pendant plus d’un demi-siècle, les rois se succèdent sur le trône. Adultères, meurtres, procès, trahisons ébranlent la dynastie et mènent à la guerre de Cent Ans.

Tome I : Le Roi de fer
Le Roi de fer a pour figure centrale Philippe IV le Bel, roi d’une beauté légendaire qui régnait sur la France en maître absolu. Tout devait s’incliner, plier ou rompre devant l’autorité royale. Mais l’idée nationale logeait dans la tête de ce prince calme et cruel pour qui la raison d’Etat dominait toutes les autres. Sous son règne, la France était grande et les Français malheureux.

Tome II : La Reine étranglée
Faisant suite au Roi de fer, La Reine étranglée commence au lendemain même de la mort de Philippe le Bel. Un prince de faible caractère, Louis X le Hutin, dont l’épouse Marguerite de Bourgogne est emprisonnée pour adultère, succède à un monarque exceptionnel. Tandis que la Chrétienté attend un pape et que le peuple meurt de faim, les rivalités, les intrigues, les complots vont déchirer la cour de France et conduire barons, prélats, banquiers, et le roi lui-même, au fond d’une impasse dont ils ne pourront sortir que par le crime.

Tome III : Les Poisons de la couronne
Les Poisons de la Couronne ressuscite, presque jour par jour, les conflits, les intrigues, les haines et les crimes du règne de Louis X le Hutin, qui ne dura que dix-huit mois, mais dont les conséquences devaient être capitales pour la monarchie française. Lorsqu’il meurt empoisonné, en juin 1316, c’est la première fois depuis plus de trois siècles qu’un roi de France décède sans laisser un héritier mâle.

Tome IV : La Loi des mâles
Juin 1316. Louis X le Hutin vient de mourir empoisonné. Pour la première fois depuis trois cents ans, un roi capétien disparaît sans qu’un fils lui succède. Ce quatrième volume des Rois maudits fait revivre les luttes acharnées qui vont être livrées afin de s’emparer de la Régence. C’est le frère du roi mort, le comte de Poitiers, qui l’emportera. Pour préparer son accession au trône, il s’appuiera sur une certaine loi salique, cette « loi des mâles », en vérité adaptée pour la circonstance, qui constituera désormais le règlement de succession de la monarchie française. La disparition du fils posthume de Louis le Hutin permet au comte de Poitiers de devenir Philippe V, dit le Long.

Tome V : La Louve de France
Philippe V le Long vient de mourir avant d’avoir atteint trente ans et, comme son frère Louis X le Hutin, sans descendance mâle. Le troisième fils du Roi de fer, le faible Charles IV le Bel, succède à Philippe V. Une évasion de la tour de Londres ; la chevauchée cruelle conduite par une reine française d’Angleterre pour chasser du trône son époux ; un atroce assassinat perpétré sur un souverain… La relance de l’Histoire vient d’Angleterre. La Louve de France, c’est le tragique surnom que les chroniqueurs donnèrent à la reine Isabelle, fille de Philippe le Bel, qui semblait avoir transporté outre-Manche la malédiction des templiers.

Tome VI : Le Lis et le Lion
Avec la mort de Charles IV le Bel s’éteint la dynastie capétienne. La branche Valois la remplace dans le ciel de France. Le comte Robert d’Artois anime ces années décisives pour l’occident européen. Nul ne s’est dépensé plus que lui pour faire attribuer la couronne à son cousin Philippe de Valois. En échange, il attend qu’on lui rende le comté de ses aïeux. Pour soutenir son bon droit, rien ne l’arrête : ni l’usage de faux, ni le parjure ou les crimes. Déchu de ses titres, banni de sa patrie, c’est lui qui prononcera, devant le roi Edouard III et le Parlement d’Angleterre, la harangue qui sera le premier acte de la guerre de Cent Ans.

Tome VII : Quand un Roi perd la France
Dans ce septième et dernier volume des Rois maudits, c’est le règne de Jean II qui est retracé. L’Histoire a surnommé ce roi Jean le Bon, mais ce monarque fut, en fait, aussi vaniteux et cruel qu’indécis et incapable. La France est, à l’époque, en crise : les clans et les factions se disputent le pays, l’Angleterre revendique le royaume, les impôts sont écrasants, la peste fait des ravages et le roi accumule les erreurs. On suit, à travers le récit d’un haut personnage de l’époque, l’évolution du règne. Une épopée malheureuse et sanglante qui va mener le roi au désastre de la bataille de Poitiers où il sera fait prisonnier des Anglais.

Académicien, Maurice Druon a rencontré un vif succès avec cette série dont l’adaptation pour le petit écran a marqué des générations de téléspectateurs. En effet, un feuilleton télévisé, titré Les Rois Maudits, diffusé avant la parution du septième tome, a été tiré des six premiers romans. Adaptation signée Marcel Jullian, réalisation de Claude Barma. Il fut initialement diffusé en 1972.

Une nouvelle adaptation, titré Les rois maudits doit être difusée sur France 2 dès le 07 Novembre 2005. C’est une série en 5 épisodes de Josée Dayan adaptée de l’oeuvre de Maurice Druon de l’Académie Française : Les Rois Maudits en sept tomes, produit par Jean-Luc Azoulay JLA Créations, Décors créés par Philippe Druillet, Musique Originale de Bruno Coulais. Avec Jeanne Moreau, Philippe Torreton, Gérard Depardieu, Julie Gayet, Tcheky Karyo, Line Renaud, Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Christopher Buccholz.

La typographie du titre du roman et celle du titre du feuilleton télévisé sont différentes. Le roman respecte l’usage de la majuscule pour le premier substantif, tandis que le feuilleton télévisé, aussi bien sur la pellicule d’origine que dans les versions vidéo ou DVD parues depuis, a clairement choisi d’ajouter une majuscule à l’adjectif.

La différence de typographie entre les titres de page du roman et de son adaptation est donc pleinement justifiée, dès l’instant où l’on choisit de respecter en priorité la typographie voulue par l’auteur (d’un côté Maurice Druon, de l’autre Marcel Jullian et Claude Barma).