Le sceptre et le Venin – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Des meurtres de la Brinvilliers jusqu’à la Chambre Ardente, L’affaire des poisons écrase la France sous une chape de plomb. La royauté vacille. Madame de Montespan, la favorite de Louis XIV, est elle-même compromise. Pour conserver les faveurs de son royal amant, elle aurait abusé des philtres d’amour et participé à des messes noires durant lesquelles des nouveau-nés sont sacrifiés.

Géraud Lebayle, jeune commissaire au service de monsieur de La Reynie, lieutenant général de la police parisienne, est chargé de la surveillance des trois principales têtes de l’hydre : la Voisin (reine des empoisonneuses), Guibourg (prêtre satanique) et Lesage (alchimiste et faussaire). Une mission capitale au milieu de l’essaim : 400 empoisonneurs répertoriés juste sur Paris, des prêtres douteux, des sages-femmes avorteuses, des apothicaires véreux…

Une faune qui se multiplie car le commerce est juteux et sans grands risques ! En effet, une partie non-négligeable de l’aristocratie, de la bourgeoisie, de la noblesse de Cour et les épouses d’officiers constitue l’essentielle de leur clientèle.

Géraud pourra-t-il démêler cet imbroglio sans nuire à la famille royale ?

Avis de Valérie & Olivier

Roman historique, très documenté. Gérard Hubert-Richou nous plonge dans la fameuse affaire des poisons sous Louis XIV.

Nous suivons le commissaire Géraud Lebayle d’enquêtes, en rapports ou en guet-apens. Nous découvrons en même temps les compositions des meilleures poisons et les rouages complexes de l’administration royale.

Comme dans tout bon roman policier, l’intrigue se joue en parallèle sur le terrain, à coup de pistolets, d’épées et de poisons et dans les couloirs feutrés des magistrats.

L’auteur nous fait découvrir les relations complexes entre le roi, sa favorite et les principaux ministres et leurs incidences sur la liberté de manœuvre de la police. On découvre Paris au XVIe siècle et l’ambiance animée et boueuse des petites rues. Mis à part quelques petits anachronismes, on s’y croirait.

Les deux ou trois premiers chapitres semblent moins bons que les autres. Des lourdeurs dans l’écriture, des redondances sont notés. Ensuite le style – comme l’intrigue – nous captent et nous tiennent en haleine. On peut regretter des personnages souvent trop caricaturaux (surtout du côté des méchants) et une surabondance des scènes de sexe qui n’apportent rien à l’histoire.

Fiche Technique

Fomat : broché
Pages : 420
Editeur : MA Editions
Sortie : 9 octobre 2013
Prix : 19,90 €