Le protocole du tueur, tome 2 : Mortel souvenir – Avis +/-

– 1 000.000 d’euros pour l’effacer…100.000 de plus s’il s’est « suicidé ! »
– J’ai toujours apprécié votre pragmatisme. Vous auriez fait un excellent militaire.
– Je ne suis pas assez courageux. Le cynisme et l’opportunisme de la politique me conviennent mieux.

La traque du serial-killer surnommé « le tueur à la ficelle » s’avère plus complexe que prévu pour le commandant Kelian. Tout d’abord il semble qu’il existe deux assassins, le second ayant copié le premier pour des motifs pragmatiques. Or il apparaît qu’une des jeunes femmes assassinées exerçait le chantage comme activité parallèle. Mais par amitié Kelian a fait disparaître les preuves de la liaison de cette victime avec le maire de la ville et futur ministre.

Prenant conscience qu’il a probablement aidé un assassin à échapper à la justice, Kelian oscille entre colère et désarroi. Pendant ce temps la fille du maire est enlevé par quelqu’un qui est peut-être un des deux assassins (il s’agit d’un singulier personnage qui décore sa chambre par des posters de Tanatos et du Triangle secret).

Dans le contexte de manipulation et de dissimulation, se manifeste un nouvel intervenant : un militaire, ancien colleur d’affiches pour le groupe « Nouvel occident » [[une allusion à l’ancien mouvement d’extrême-droite « Occident »?]].

Convard manifeste une fois de plus sa maîtrise des secrets situés derrière les secrets. Certains lecteurs se rappelleront la stupeur de Mathieu Lamy dans l’album « Et l’ange n’avait pas d’ailes » lorsqu’il se retrouva confronté à la réalité criminelle issue de la politique[[de Convard & Gine (Glénat, 1983)]].

Fiche Technique

Scénario : Didier Convard
Dessin : Denis Falque
Couleur : Paul
Lettrage : Digibox
Editeur : Glenat
Collection : Investigations
Sortie : septembre 2008
Prix : 9,40 €
Inédit, grand format, couleurs, 56 pages