Le pas du renard – Avis +

Présentation officielle

Claude Izner revient pour une toute nouvelle aventure menée au rythme malicieux du fox trot, dans le Paris endiablé des années folles.

En ce printemps 1921, Paris se relève difficilement de la guerre. La vie est chère, le travail se fait rare, se loger pose problème.

Jeremy Nelson, jeune pianiste américain passionné de jazz, vient tirer le diable par la queue dans la capitale, à la recherche de ses origines. Son engagement au sein d’une troupe de cabaret de Belleville va déclencher une véritable série noire. Qui exerce un chantage à l’encontre des artistes du Mi-Ka-Do pour qu’ils disparaissent les uns après les autres ?

Prêt à tout pour survivre, Jeremy va s’avérer un adversaire coriace car, si infime que soit un grain de sable, il peut gripper les rouages d’une machination parfaitement huilée.

Avis d’Artémis

Claude Izner, c’est Liliane Korb et Laurence Lefèvre, deux sœurs à qui l’on doit l’excellente série des enquêtes de Victor Legris qui se déroule à Paris à la fin du XIXe siècle.

Dans Le Pas du renard, on change d’époque, de personnages et d’ambiance. En effet, en restant à Paris, on est cette fois projeté au beau milieu des années folles. Entre fox trot (en anglais, fox signifie renard, d’où le jeu de mots du titre), jazz, cabaret et cinéma où un pianiste assure la bande sonore, l’ambiance de l’époque est rendue de manière très vivante. La musique est bien présente dans ce roman, et on se surprend à avoir envie de lire avec un fond sonore pour participer à ce voyage dans le temps auquel nous invite l’auteur.

Tout commence par un meurtre dans un vieux cinéma en pleine nuit. Quelques instants plus tard, nous rencontrons d’autres personnages réunis par l’assassin, qui découvrent le cadavre… et décident de le cacher de peur d’être impliqués. Le décor ainsi planté et le lecteur saisi, nous partons à la rencontre du héros de l’histoire (et de cette nouvelle série de romans policiers), Jeremy Nelson.

Musicien américain sans le sou, il séjourne en France afin de résoudre une énigme fort personnelle, celle de sa famille et de l’identité de son père. Plongé malgré lui dans cette histoire, ce jeune homme sympathique se retrouve mêlé au destin du Mi-Ka-Do, ce petit cabaret, et de ses membres au-dessus desquels la menace plane.

Les personnages sont hauts en couleur. L’argot utilisé par certains personnages nous fait nous projeter encore mieux dans l’époque. Car c’est un des plaisirs des romans de Claude Izner, la langue est toujours travaillée avec soin et contribue grandement à l’atmosphère.

Seul bémol, l’enquête est un peu en retrait. En effet, si l’intrigue est bien présente avec une série de meurtres et un mystère qui s’épaissit, le lecteur n’a pas suffisamment de clés pour échafauder ses propres hypothèses et démasquer le tueur.

Mais ne boudons pas notre plaisir ! Le pas du renard est tout de même une réussite, tant au niveau de l’univers proposé que du nouveau héros qu’elle nous propose de suivre. Nous avons hâte de le retrouver et de l’accompagner dans sa quête familiale !

Fiche technique

Format : semi-poche
Pages : 336
Editeur : 10/18
Sortie : 7 janvier 2016
Prix : 16,90 €