Le Monde de Narnia : l’Odyssée du Passeur d’Aurore – Avis +

Présentation officielle

Happés à l’intérieur d’un intriguant tableau, Edmund et Lucy Pevensie, ainsi que leur détestable cousin Eustache, se retrouvent subitement projetés dans le royaume de Narnia, à bord d’un navire majestueux : le Passeur d’Aurore.

Rejoignant Caspian, devenu roi, et l’intrépide souris guerrière Ripitchip, ils embarquent pour une périlleuse mission dont dépend le sort même de Narnia. A la recherche de sept seigneurs disparus, nos voyageurs entament un envoûtant périple vers les îles mystérieuses de l’Est, où ils ne manqueront pas de rencontrer tant de créatures magiques que de merveilles inimaginables.

Mais ils devront surtout vaincre leurs peurs les plus profondes en affrontant de sinistres ennemis, tout en résistant à de terribles tentations auxquelles ils seront confrontés.

Il est temps pour eux de faire preuve d’un courage légendaire au cours d’une odyssée qui les transformera à jamais et les emportera au bout du monde, où le grand Lion Aslan les attend.

Avis de Claire

Deux ans après le demi-succès du Prince Caspian, la tâche n’était pas facile à relever pour la Fox, qui a repris la franchise Narnia après la défection des studios Disney. L’équipe technique reste la même, mais le réalisateur Michael Apted (Gorilles dans la brume, Nashville Lady…) est cette fois-ci aux commandes. Il apporte son expérience, son sens de la rigueur mais aussi sa fantaisie au service de cette nouvelle aventure qui devrait combler les fans…

Ce troisième opus met en vedette les deux plus jeunes de la fratrie Penvensie, altesses royales dans le monde de Narnia, mais simples jeunes citoyens britanniques pris dans la tourmente de la Seconde guerre Mondiale dans le monde réel, et tyrannisés de surcroît par leur exaspérant cousin Eustache. Ce trio de comédiens est somme toute assez convenu, Edmund et Lucy soudés face à leur insupportable cousin, mais le jeune acteur Will Poulter, qui joue Eustache, tire sensiblement son épingle du jeu et vole littéralement la vedette à ses camarades, dont l’interprétation est plutôt statique. Son rôle de méchant aurait pu le faire tomber facilement dans le cabotinage, mais il s’en sort très bien et sait faire évoluer son personnage tout en gardant un ton très juste, une vraie révélation.

L’essentiel de l’action se déroule dans un navire en haute mer, le Passeur d’Aurore, représente un dragon et apparaît comme un véritable personnage. C’est un authentique navire qui a nécessité près de vingt-et-une semaines de construction. Les effets spéciaux, particulièrement soignés, sont donc placés sous le signe dominant de l’eau. Cette fois-ci, nos héros pénètrent dans Narnia par les mers, dans une extraordinaire scène où le bleu d’un tableau se transforme en océan.

Les producteurs ont souhaité privilégier malgré tout une impression de réalisme plutôt qu’un effet studio ainsi, les extérieurs ont tous été tournés en décors naturels près des côtes australiennes et néo-zélandaises. De ce fait, l’image est mise en valeur par une lumière fabuleuse, le réalisateur s’offrant parfois le luxe de s’attarder sur les effets du vent, des nuages ou des rayons du soleil.

Nous retrouvons également avec grand plaisir les personnages virtuels de la souris Ripitchip ou du roi Aslan, l’effet est vraiment bluffant tant ces personnages ont l’air réels. Le travail sur les images de synthèse, qui a duré près de deux ans, a bénéficié de la 3D stéréoscopique, qui crée une image pour l’œil gauche et une autre pour l’œil droit, et le résultat est saisissant de vérité. Si l’on peut se demander parfois quel est l’intérêt d’un tel procédé, L’Odyssée du Passeur d’aurore est un bel exemple de réussite où la 3D se justifie, le spectateur est véritablement plongé au cœur du film, dans les scènes d’action plus précisément, par exemple lors de l’envol du dragon ou d’un époustouflant combat contre un serpent de mer. Magique!

Fidèle à l’univers merveilleux du livre, selon les scénaristes, mais avec quelques petits arrangements pour la cohérence entre les épisodes, ce nouveau film devrait enchanter les amateurs, petits et grands, de la saga de C. S. Lewis, qui est, rappelons-le, l’un des plus grands classiques de la littérature jeunesse dans le monde anglo-saxon.

Fiche technique

Sortie : 8 décembre 2010
Durée : 115 minutes
Avec Georgie Henley, Skandar Keynes, Ben Barnes, Will Poulter
Genre : fantastique