Le Long voyage de Léna : tome 1 – Avis +/-

Mon vrai-faux passeport n’a pas particulièrement suscité la curiosité du policier ukrainien, même si la nationalité indiquée dessus a eu l’air de lui paraître singulièrement exotique.

C’est à Berlin-Est que se trouve le premier contact de Léna. Il la reçoit dans une villa. C’est devant un buste de Lénine qu’elle mémorise une liste de noms, de numéros de téléphone et d’adresses. Son hôte lui a demandé si Léna était son vrai nom. Elle n’a pas vraiment répondu.

Puis elle s’est rendue à Budapest où certains murs sont encore ornés d’impacts de balles laissés par les tanks soviétiques venus en 1956 mater la révolution hongroise. Son périple l’a ensuite menée en Roumanie. Puis le Danube l’a transportée jusqu’en Ukraine. La traversée de la Mer Noire lui a permis d’atteindre la Turquie. De là elle a atteint la Syrie (l’action se déroule en 2006).

Elle n’a jamais utilisé l’avion. Passant les frontières terrestres et fluviales peu surveillées, elle a laissé le moins de traces possible. Les personnes qu’elle a rencontrées étaient neutres, sympathiques ou hostiles. Néanmoins elle a accompli la mission qui lui a été confiée. À présent les pièces ont été placées sur l’échiquier et bougent selon le plan établi… mais par qui ?

Le scénario livre peu à peu des indices, tandis que le dessin procure des informations pertinentes. Ainsi, le premier interlocuteur de Léna se révèle être un modèle de courtoisie. Cependant son regard indique que ce vieillard est un homme extrêmement dangereux.

Le style de la « ligne claire » présente les villes et paysages de l’ancien bloc soviétique avant de présenter le Moyen-Orient, des champs de pavots de Turquie aux ruines d’Alep. Mais n’oublions pas que le dessin de Julliard met avant tout en évidence l’élégance féminine.

Fiche technique

Format : album
Pages : 56 pages couleurs
Scénario : Pierre Christin
Dessin & Couleurs : André Juillard
Éditeur : Dargaud
Sortie : 24 janvier 2020
Prix : 15 €