La trahison d’Einstein – Avis +

Présentation de l’éditeur

L’action se déroule en 34, 39 et 45, sur les bords d’un lac du New Jersey où Einstein, résidant à Princeton, a ses habitudes, au cours de dialogues avec un vagabond qui squatte dans les parages.
En 39, Einstein adresse à Roosevelt sa fameuse lettre où il l’informe que les Nazis cherchent à obtenir l’arme nucléaire à partir de ses découvertes. Roosevelt déclenche alors le « projet Manhattan » qui aboutira à la bombe A et, plus tard, à Hiroshima.

Tourmenté, Einstein multiplie les appels au pacifisme et au désarmement. On l’accuse de faire le jeu de l’Allemagne, voire de Moscou, qui prépare aussi sa bombe. On le tient pour un dangereux utopiste, un traitre. Le F.B.I. le surveille, sans oser l’expulser. L’explosion d’Hiroshima, dont il est le lointain responsable, sera pour ce non-violent qui rêvait de paix universelle, un déchirement.

Au cours de ces conversations passionnées, parfois bouffonnes, sombres ou chimériques, revit toute l’histoire scientifique et politique du terrible XXe siècle.

Avis d’Emilie

Cette pièce de théâtre se lit d’une traite. C’est court, direct, dynamique. Einstein, ce savant si populaire, si connu, apparaît ici torturé et cynique. Le dialogue qui se noue avec le vagabond, qui ne le reconnait pas tout de suite, est savoureux, et philosophique.

L’auteur réussit un pari risqué : parler du pacifisme, de la guerre, du rôle de la science, de patriotisme ou encore d’humanité, sans en faire des tonnes, ni tomber dans le larmoyant.

Le format « théâtre » est particulièrement bien adapté. Un roman dans les formes aurait été ennuyeux. Encore qu’EE Schmitt ne le soit jamais !
Tout en douceur, il nous amène à une profonde réflexion sur l’Histoire, et son écho est bien présent dans notre monde contemporain.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 162
Editeur : Albin Michel
Sortie : 15 janvier 2014
Prix : 12 €