La lettre froissée – Avis +

Présentation de l’éditeur

Cannes, printemps 1884

Plus rien ne semble devoir sourire à Miss Gabriella Fletcher : l’aristocrate britannique, déjà déclassée en raison de sa ruine et de ses préférences amoureuses, vient de perdre son emploi en même temps que son amante, et son avenir s’annonce bien sombre. C’est alors qu’elle tombe sur une petite annonce qui pourrait bien devenir sa planche de salut…

La voilà gouvernante de Filomena Giglio, dite « Lola » : sa villa « Les Pavots » est dans un état déplorable et ses mœurs sont pour le moins dissolues, mais cette patronne hors du commun n’est pas pour déplaire à Miss Fletcher, loin de là.

Malheureusement, le répit est de courte durée. Un messager inattendu – un certain Maupassant – débarque, porteur malgré lui d’une mauvaise nouvelle : Lola, dont la rente va être suspendue, risque l’expulsion. Une sorte de fatalité semble s’acharner sur la jeune femme quand, peu de temps après, son amie d’enfance Clara, qui l’avait justement appelée à l’aide quelques jours plus tôt, est retrouvée morte dans des circonstances troublantes. Lola, Gabriella et l’homme de lettres décident de relever le défi : résoudre l’énigme du décès de Clara et trouver l’argent pour ne pas se retrouver à la rue.

Leur détermination suffira-t-elle dans un monde où la fortune, les hommes et les apparences règnent en maîtres ?

Avis de Claire

Lors du dernier Festival du roman féminin, Alice Quinn nous avait gratifiés d’une lecture haute en couleur du début de son dernier roman, qui, c’est le moins que l’on puisse dire, nous avait donné furieusement envie d’en savoir plus.

La lettre froissée est le premier volet d’une saga en trois parties, qui se passe à Cannes, à la Belle Epoque. Dans cet opus, nous faisons connaissance avec Lola, courtisane au grand coeur, ainsi que celle de sa demoiselle de compagnie, Gabriella, une Anglaise de la haute société. Les deux femmes sont familières de Guy de Maupassant, le grand romancier.

Ce trio inattendu va se retrouver mêlé à une intrigue pour le moins mystérieuse, le meurtre d’une jeune amie d’enfance de Lola, femme de chambre dans un grand hôtel. Mais la police n’a que faire de la mort d’une pauvrette, de même que le directeur de l’hôtel, qui craint le scandale. Il n’en faut pas plus à nos trois héros pour décider de mener l’enquête.

Les voilà partis sur les traces d’un meurtrier dans le Cannes de la Belle Epoque, où les cocottes voisinent avec la noblesse, où le monde entier côtoie le simple provençal. Alice Quinn, qui a fait des recherches dans les archives de la ville pendant deux ans, restitue à merveille l’ambiance de cette société en pleine effervescence.

Lola et Gabriella sont des femmes libres, et farouchement indépendantes, chacune à sa manière. On est épaté à chaque page par leur courage, leur esprit d’initiative, leur capacité à s’adapter aux circonstances, mais surtout à faire fi des préjugés et des convenances. Quant à Guy de Maupassant, on le découvre d’un oeil nouveau. Il apparaît comme un personnage aussi énigmatique que séduisant et l’on a hâte de voir où Alice Quinn va nous mener dans le prochain tome, en poursuivant les aventures de ce trio si original.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 444
Éditeur : City éditions
Sortie : 17 janvier 2018
Prix : 19 €