La fin du monde

D’après le contexte et la connaissance de l’endroit où aurait lieu le combat final entre le Bien et le Mal, on désigne fréquemment par le terme Armageddon la fin du monde ou, du moins, des faits catastrophiques d’ampleur planétaire.

Or, dans le Nouveau-testament, ce terme évoque un emplacement géographique – existant réellement – situé en Israël où arriveront tous les ennemis des hébreux pour provoquer la fin des temps juste avant le millénium. Ce mot désigne « une période de 1 000 ans pendant laquelle, selon l’Apocalypse de Saint-Jean, Satan doit être maintenu dans un étang ardent de feu et de souffre » (Dictionnaire du Diable – Rolland Villeneuve) ou « le règne de mille ans de Jésus-Christ sur Terre, millenium signifiant mille en Latin. Il est décrit au début du chapitre XX de l’Apocalypse. » (wikipedia.fr). Cet événement annoncerait alors la seconde venue du Messie sur terre. Il se présentera à l’humanité avec les blessures physiques que la crucifixion lui a infligées. Alors, les juifs croiront avant l’anéantissement total des « mauvais esprits ». Le sort des true believers ou born again – autrement dit les Chrétiens ou, du moins, ceux qui ont cru au sacrifice de Jésus-Christ et ayant reçu le salut de Dieu, la détermination étant imprécise – est scellé par le saint-esprit. Ces « croyants » – présents aux côtés du Christ lors de son apparition en pays hébreux – auront déjà été enlevés à un moment qu’une partie des théologiens situe au milieu d’une période de 7 ans. Ces personnes sont appelées les saints (en grec et en hébreux la signification de saint est « séparé » ou « mis à part). En ce cas, un saint n’est absolument pas quelqu’un canonisé par l’église catholique.

C’est la nuée.

La Bible ne parle de l’Armageddon qu’une seule fois : dans le livre de l’Apocalypse au chapitre XVI, verset 16. Ce serait un événement futur à venir. Le « rassemblement des rois de la Terre » annoncé en ce lieu est un résultat du déversement des dernières plaies qui mèneront à son terme « la fureur de Dieu » (chapitre VI verset 12), autrement dit la fin du monde.

L’Apocalypse, dernier livre très obscur du Nouveau-testament écrit par Jean vers 95, est également un mot très mal employé. Elle est réduite à une lettre écrite par l’apôtre Jean. De plus, elle n’est pas synonyme de fin du monde dans le sens destructif mais de révélations car c’est un livre prophétique – le dernier livre, et le plus controversé, du Nouveau Testament. En effet, ce livre parle de l’instauration du Royaume de Dieu sur terre. L’Apocalypse est interprétée de plusieurs manières opposées.

– La thèse prétéritée dit qu’il s’agit d’un livre historique : on y retrouverait des événements comparables à ceux qui sont survenus durant le règne de Constantin Ier au IVe siècle.

– La thèse idéaliste voit l’Apocalypse comme un combat entre les forces du bien et celles du mal. Au travers des sept visions qui composent ce livre, on peut, en effet, y voir l’annonce du triomphe définitif du Christ.

– La thèse présentiste rapproche l’actualité et les événements décrits dans le texte.

– La thèse futuriste y voit une prophétie.

Crédits photos :
– Post Apocalypse, Daniel Kvasznicza
– Apocalypse 1-4 – Grace Cossington Smith
– L’Apocalypse – Albrecht Dürer