La Goulue – Avis +

Présentation officielle

Dans ce spectacle qui mêle humour, sensualité et émotion, la comédienne incarne Louise Weber dite « La Goulue », véritable icône du Paris de la Belle Epoque, reine du french Cancan et des cabarets de la fi n du 19e.

Accompagnée de Matthieu Michard à l’accordéon, elle raconte l’incroyable destin de celle qui a côtoyé Victor Hugo, a été la muse de Toulouse-Lautrec et posé notamment pour Auguste Renoir.

Blanchisseuse, star du Moulin Rouge, dompteuse de fauves… la Goulue était avant tout une insoumise, une féministe, qui menait une vie affranchie de tout carcan mondains ou toute morale.

De ses grandes heures au Moulin Rouge à sa chute vertigineuse, Delphine Grandsart incarne une Goulue plus vraie que nature et entraine le public avec gouaille et passion dans cette histoire fabuleuse et méconnue.

Un spectacle musical empreint de liberté à découvrir jusqu’au 19 janvier.

Avis de Valérie

La Goulue fait partie intégrante de la grande époque de la bohème parisienne, le berceau de l’Art nouveau. Elle a été de multiples femmes à la fois, blanchisseuse, danseuse, modèle, mondaine, et même dresseuse de fauves ! Née pauvre, elle va côtoyer les palaces, les rois et les princes, bien que ces choix personnels de vie l’emmenèrent toujours de Charybde en Scylla. Elle est morte à 62 ans, dans la misère, mais libre, comme elle a vécu.

L’incroyable Delphine Grandsart l’incarne sur la scène de l’Essaïon, ou plutôt lui donne vie d’une manière magistrale. En remontant le temps, elle rajeunit d’étape en étape et nous présente ceux qui l’ont accompagnés, de Valentin le Désossé, Toulouse-Lautrec, Victor Hugo, Renoir, et tous les autres.

La Goulue, c’est Louise Weber, une incroyable nature féministe avant l’heure, qui se sert de sa gouaille et de son corps pour s’amuser, et survivre également. Delphine Grandsart saisit son public dès son entrée en scène. Elle fume, séduit, chante et fait corps avec l’audience. Gare à celui qui est au premier rang et qui lui rappelle Bertie, le fils de la reine Victoria ! Elle convoque Réjane et Sarah Bernhardt, la môme Fromage avec une telle vraisemblance, qu’on se retourne pour les voir…

Les textes sont puissants, dramatiques souvent, mais si vivants que l’on s’y attache. On est frappés par la résonance de certains mots, certains couplets révolutionnaires. L’actrice, de plus, bien qu’étant très théâtrale (elle occupe totalement la scène) est si sensible qu’elle touche le spectateur. Elle nous fait rire, vibrer, et même pleurer. Elle se donne totalement et c’est éblouissant.

On ressort en aimant La Goulue, en souhaitant embrasser la pauvreté pour ne plus laisser personne en mourir, et en admirant la liberté qu’elle a tant aimée.

Fiche Technique

Texte et mise en scène : Delphine Gustau
Avec Delphine Grandsart et Matthieu Michard
Lumières : Jacques Rouveyrollis

À partir du 9 novembre 2018 et jusqu’au 19 janvier 2019

Dates : les vendredis et samedis à 21h30

Adresse : Théâtre Essaïon – 6, rue Pierre au Lard – 75004 Paris

Infos et billetterie : www.essaion-theatre.com

Tarif : 25 € (réduit : 15 €)