En 1917, Clemenceau n’a qu’un seul but, qu’un seul programme, faire la guerre. « Vaincre pour être juste, voilà le mot d’ordre de tous nos gouvernements depuis le début de la guerre. Ce programme à ciel ouvert, nous le maintiendrons ! »
Photographe de métier, Jacques Moreau est mobilisé en 1914. Jusqu’en 1918, il parcourt le front et immortalise la vie quotidienne des soldats dans les tranchées et celle des femmes à l’arrière comme dans les usines, les batailles de la Somme, du Chemin des Dames, de Verdun, les villes et les villages détruits.
Introduit et commenté par l’historien Max Gallo, ce livre rassemble 300 photographies du fond Moreau, classées par années et par thèmes. Les photographies apportent un témoignage précieux. Cependant, les commentaires qui les accompagnent se révèlent parfois erronés.
Ainsi, il est précisé « au mois de mai 1915, la bataille d’Artois, où participent des unités britanniques, ne permet pas non plus une franche percée du front, et ce malgré l’utilisation de tanks». En réalité, les chars d’assaut ne sont apparus sur le front que le 15 septembre 1916.
De même, le texte nous apprend qu’en mars 1918 Paris a été bombardé par des zeppelins. Curieux, la capitale n’aurait-elle pas à la place, reçut plusieurs obus des Pariser Kanonen (des pièces d’artillerie à longue portée) ?
Quant à la photographie représentant un fusil lance-grenade en 1915, elle ne peut avoir été prise qu’à partir de 1916. En effet, c’est à cette date que la grenade à fusil Viven-Bessières présente sur la photo a été mise en service.
Plus grave : le livre affirme que ce serait en 1916 que l’aviateur Jules Védrines se serait posé sur le toit des Galeries Lafayette. Or, cet exploit n’a eu lieu que le 19 janvier 1919… après la guerre.
En un un mot : décevant
Fiche technique
Format : reliure cartonnée sous jaquette illustrée
Pages : 274
Editeur : Larousse
Sortie : 7 octobre 2015
Prix : 29,95 €