La Colline aux coquelicots – Avis +

Présentation officielle

Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama.

Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus.

C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer…

Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal.

Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…

Dans un Japon des années 60, entre tradition et modernité, à l’aube d’une nouvelle ère, Umi et Shun vont se découvrir et partager une émouvante histoire d’amitié, d’amour et d’espoir.

Avis de Claire

La Colline aux coquelicots, adaptation du manga de Chizuru Takahashi et Tetsurô Sayama, nous plonge avec une tendre nostalgie au coeur d’un Japon en rédemption, une génération après la débâcle de 1945, dix ans après la Guerre de Corée…

L’espoir est dans l’air, de même que la modernité, l’ouverture sur le monde. Tokyo affiche fièrement les affiches des Jeux Olympiques de 1964, la maman de l’héroïne est à l’université aux Etats-Unis, le QG des étudiants se nomme « le Quartier Latin » [[Il abrite des clubs de lycéens qui pratiquent l’archéologie, l’astronomie, la philosophie, la chimie, la radio amateur, la poésie moderne, l’éloquence, les mathématiques, ou qui écrivent le journal du lycée]]….

Les couleurs sont gaies, voire flamboyantes, belles. Comme il semble bon vivre dans cette petite communauté de marins, comme Umi semble heureuse malgré tous les malheurs qui jalonnent sa jeune existence…

C’est parce qu’elle commémore tous les jours la mémoire de son père, mort pendant la Guerre de Corée, en hissant des pavillons, comme un message d’amour à celui qu’elle a tant aimé, qu’elle touche le coeur de Shun, un étudiant. Il a écrit un poème à ce sujet.

Les deux jeunes gens sont très rapidement attirés l’un par l’autre, la relation est très pudique, tout en douceur. Ils vont unir leurs forces pour sauver le vieux foyer des étudiants, le mythique « Quartier Latin »[[En français dans le film]], promis à la démolition et qui est le prétexte aux scènes les plus hilarantes du film.

Mais un secret de famille, qui concerne leurs parents, les empêche d’être ensemble. Rassurez-vous, cela n’a rien à voir un énième Roméo et Juliette, c’est beaucoup plus subtil, et donc émouvant.

Impossible de rester insensible face à ce petit bijou de l’animation nippone, authentique fleuron d’oeuvres de qualité. Tout est soigné et admirablement dessiné. Mention spéciale à la bande originale qui habille le film avec joyeuseté et délicatesse.

Fiche technique

Sortie : 11 janvier 2012
Durée : 90 minutes
Genre : animation