L’univers musical de la Sainte Chapelle au temps de saint Louis – Avis +

Présentation officielle

A l’occasion du 800e anniversaire de la naissance de Louis IX, le Centre des monuments nationaux présente deux concerts exceptionnels à la Sainte Chapelle.

Cette sélection de chants est extraite de deux offices de la fin du XIIIe siècle directement associés aux origines de la Sainte Chapelle du Palais et à sa justification : être le lieu de vénération des principales reliques du royaume de France. L’office de la fête des saintes reliques est une composition propre à la Sainte Chapelle de Paris.

L’office de la « susception » de la Couronne d’épines raconte l’histoire des reliques de la Passion et de la Couronne d’épines, depuis leur découverte jusqu’à leur entrée dans Paris telle qu’elle est relatée dans la dernière verrière de la Sainte Chapelle.

Avis d’Artemis

Au cœur de la Sainte Chapelle, monument aux sublimes vitraux, bâti par Saint Louis au XIIIe siècle, s’est tenu un concert de plain-chant évoquant la musique liturgique qui s’y chantait plusieurs siècles plus tôt. Superbement interprété par le chœur de voix masculines Diabolus in Musica, les chants grégoriens ont fait revivre la Sainte Chapelle au temps de Saint Louis. Cette soirée était aussi le lancement des commémorations du 800e anniversaire de la naissance de Saint-Louis, dont la programmation culturelle englobera également la Conciergerie, la basilique Saint-Denis, le château d’Angers, et d’autres monuments nationaux.

La Sainte Chapelle a été construite pour abriter la Sainte Relique de la Couronne d’épines. Quotidiennement, des messes étaient données, chantées par les maîtres chapelains. Dans ce contexte, la profession de musicien n’existait pas, c’étaient des religieux qui chantaient les offices. La musique liturgique était ainsi une mise en mouvement de la prière et de la dévotion, une célébration de la louange divine, comme nous ont expliqué David Fiala et Etienne Anheim, qui ont introduit le concert.

En effet, la programmation musicale du concert n’est pas anodine. Elle est la réunion de travaux de recherche sur la musique dans les Saintes Chapelles et de l’expérience d’un groupe de chanteurs grégoriens. Il faut rappeler qu’à l’époque, il n’y avait quasiment pas de partitions, et très peu de manuscrits du XIIIe siècle concernant la musique à la Sainte Chapelle. Ce sont donc des recherches universitaires qui ont permis de constituer le programme de ce concert, cherchant à retrouver la réalité sonore du XIIIe siècle.

Passionnant, d’une part, grâce à l’introduction et la mise en contexte, le concert était aussi magnifique, grâce au talent des interprètes du chœur Diabolus in Musica. Sans s’y connaître et sans comprendre les textes en latin (un programme détaillé avec la transcription en français avait été distribué), il suffisait de se laisser porter par les voix a capella, les harmonies, les rythmes. A 2, 3, 4 ou 6 voix, les pièces nous ont fait voyagé dans le temps, grâce au lieu où elles étaient interprétées…

Un moment magique !

Fiche technique

Introduction historique par David Fiala et Etienne Anheim, coordinateurs du programme de recherche « Musique et musiciens dans les Saintes Chapelles, XIIIe-XVIIIe siècles ».

Chants et lectures : Diabolus in Musica dirigé par Antoine Guerber.
Pour avoir une idée des musiques entendues lors de ce concert, vous pouvez vous rendre sur le site de Diabolus in Musica, rubrique « Voir et écouter ».

Lieu : Sainte Chapelle, Paris.
En plus des concerts organisés dans ce lieu, la Sainte Chapelle se visite. Plus d’informations sur le site du Centre des monuments nationaux.