L’épouse saxonne – Avis +

Présentation de l’éditeur

Angleterre, fin du XIIe siècle
En acceptant d’épouser Roger de Montmorency, noble et puissant seigneur qui a fait alliance avec son frère, Mina Chilcott espère enfin pouvoir échapper à la douloureuse jeunesse qu’elle a vécue, sous la férule d’un père violent et tyrannique. A défaut d’amour, c’est du respect qu’elle attend de son nouvel époux.

Mais sûr de sa force et confiant en son pouvoir de séduction, ce dernier se montre, dès leur première rencontre, d’une arrogance insupportable. Ce qu’il exige d’elle, lui dit-il, n’est autre qu’une obéissance aveugle… dans tous les domaines. Humiliée, Mina décide de se venger dès leur nuit de noces.

Avis de Valérie

Suite directe de La Maîtresse interdite, L’épouse saxonne est la réponse au manquement de l’héroïne précédente.

Le baron Deguerre, suzerain de la famille de Montmorency, avait planifié l’union de Madeline de Montmorency avec Réginald Chilcott. Cette dernière n’ayant pas voulu de ce normand que l’on dit maniéré et peureux, et surtout qu’elle ne connaît pas.

Elle s’enfuit et finit par ruser pour épouser un jeune Gallois plus à son goût. Pour couvrir sa soeur, il propose en échange d’épouser la demi-soeur du noble, ce qui permettrait de laver l’affront et de contenter son seigneur. Il lui faut bien une femme, n’est-ce pas !

Mais Mina, qui accepte sans condition le mariage, ne ressemble pas aux jeunes normandes que Roger de Montmorency a l’habitude de fréquenter. Née d’un second mariage avec une Saxonne, elle a essuyé une éducation violente qui l’a modelée et endurcie.

Bien qu’elle soit prête à convenir au rôle qui sera le sien, le soir de ses noces elle entend son nouvel époux flagorner en se moquant de son physique de rousse[[dommage que la belle couverture ne rende pas compte de ce détail qui a son importance]]. Elle décide de lui jouer un petit tour pour lui montrer qu’elle n’est pas sans fierté.

A partir de là, vont s’ensuivre de nombreux malentendus générés par l’absence de communication – ils ne se connaissent pas et ne partagent pas de valeurs communes – et les traumatismes que tous les deux ont vécus dans leur enfance.

L’auteur va choisir ce fil conducteur pour mener son histoire jusqu’à sa conclusion. C’est donc une romance quelque peu âpre que nous découvrons, mais qui se tient car Margaret Moore s’abstient de glisser dans l’introspection.

En effet, ce type d’intrigue n’est pas son fort et nécessite une finesse plus exigeante dans l’écriture. Comme elle fait découler les caractères bornés et difficiles de ses héros de leur enfance, elle fait le bon choix en se cantonnant à l’action.

On peut, tout de même, regretter une fin rapide, mais elle ne tombe pas non plus dans trop de facilités qui casseraient l’ambiance qu’elle a construite. Et elle nous offre également deux autres histoires secondaires très intéressantes et bien sympathiques.

Un bon Historique qui confirme le talent de Margaret Moore !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 320
Editeur : Harlequin
Collection : Les Historiques
Sortie : 1 avril 2013
Prix : 6,75 €