Highlander ever after – Avis +

Présentation de l’éditeur

Egan MacDonald was the one person Princess Zarabeth couldn’t read. Yet even without being able hear his thoughts, she knew he was the most honorable, infuriating, and deliciously handsome man she’d ever met. And now her life was in his hands. Chased out of her native country by bitter betrayal and a bevy of assassins, Zarabeth found refuge at the remote MacDonald castle and a haven in Egan’s embrace. She also found an ancient curse, a matchmaking nephew, a pair of debutants eager to drag her protector to the altar, and dark secrets in Egan’s past. But even amid all the danger raged a desire too powerful to be denied….

Avis de Callixta

Jennifer Ashley a un petit faible pour les Highlanders qu’elle partage avec de nombreuses lectrices ! Si vous recherchez un roman avec de fiers Ecossais plutôt bruts de décoffrage et qui se baladent en kilt à chaque page, n’hésitez pas à ouvrir la série de cet auteur dont Highlander ever after est le dernier tome, vous ne serez pas déçu !

Le livre se découvre fort bien sans avoir lu les précédents même si, comme souvent, c’est un plus de savoir ce qui s’est passé pour d’autres personnages évoqués dans ce tome. Jennifer Ashley a fait preuve d’originalité en mêlant à son intrigue historique des éléments de magie. En effet, elle a créé un royaume imaginaire d’Europe centrale, Nvengaria où les habitants sont les descendants de fiers Hongrois et de mystérieux Roms. Dans ce pays, le peuple dispose toujours de quelques pouvoirs magiques. Cet aspect est plutôt modéré dans le roman et ici, l’héroïne, princesse de Nvengaria ne dispose que du pouvoir lire l’esprit des autres et l’un des personnages a la possibilité de se transformer.

Cette princesse est la jolie Zarabeth, cousine du souverain de Nvengaria. Mariée à dix-huit ans avec un puissant seigneur de son pays, elle a passé cinq ans d’enfer avec cet homme violent et qu’il ne l’aime pas. Après s’être tue longtemps, elle a confessé ses difficultés à son cousin qui a immédiatement ordonné le divorce mais son époux n’a pas accepté cette décision et cherche à la tuer. Pour la protéger, le roi l’a envoyée loin de chez elle, en Ecosse où il entretient des liens avec un ami Highlander. Celui-ci, Egan McDonald a été sauvé par Zarabeth encore enfant et a passé plusieurs années à la cours de Nvengaria. Il accepte évidemment d’intervenir même s’il sait que ce sera sans doute pénible pour lui. Zarabeth et lui ont toujours été violemment attirés l’un par l’autre même si tout les sépare : l’âge, les différences sociales, le divorce pas encore prononcé et le passé douloureux d’Egan.

Le roman commence sur les chapeaux de roue par le naufrage d’un bateau qui conduit Zarabeth au large des côtes de l’Ecosse. Ce rythme ne se démentira entre découverte de la vie des Highlanders pour la jeune femme et menaces qui continuent à peser sur sa vie. Le roman n’est pas follement original et reprend des thèmes assez usés, pourtant il est très difficile de ne pas se laisser séduire par l’histoire et par les personnages.

Egan est l’archétype du héros Highlander. C’est une force de la nature qui évoque plus un ours massif qu’un délicat dandy. Apparemment mal dégrossi, il cache une certaine finesse et retrouve toute sa délicatesse quand il considère celle qu’il aime. Le ton de cette histoire n’est pas sans rappeler celles qu’a écrit Kresley Cole (dans ses historiques comme If you deceive). Egan se sent indigne de la jeune femme qu’est Zarabeth dont il pense que l’avenir se passera forcément dans son pays. Quant à elle, elle n’a jamais oublié cet homme qui lui doit la vie et qui était devenu son ami avant qu’elle en tombe amoureuse. La question de leurs sentiments réciproques ne se pose donc même pas. C’est la marche laborieuse et brûlante l’un vers l’autre qui va occuper une grande partie du livre et c’est parfaitement réussi.

Elle se fait au milieu de la famille McDonald, bruyante, agitée et complexe mais aussi très sympathique. Une petite intrigue amoureuse secondaire est même ébauchée entre la sœur d’Egan et un des gardes personnels de Zarabeth. Cela rend le livre très vivant. Les deux héros sont touchants. Egan est un homme qui, malgré son statut d’aîné, n’a jamais été aimé par son père. Son frère était la favori et est mort à la guerre (le roman se déroule à la fin des guerres napoléoniennes) dans des conditions très pénibles. Egan a mis beaucoup de temps à s’en remettre et se considère comme un homme qui n’a pas grand-chose à offrir. Zarabeth est son contrepoint malgré des années de mariage pénible qui ont diminué sa joie de vivre. Elle la retrouve vite grâce à la sympathie qu’elle trouve en Ecosse.

Le roman repose essentiellement sur cette relation difficile mais qui ne demande qu’à s’épanouir, mais Jennifer Ashley y ajoute un peu de surnaturel avec une malédiction qui touche la famille McDonald. L’originalité est qu’Egan n’y croit guère et n’est pas vraiment attaché à un endroit où il a souffert enfant. Et puis il y a la menace apparemment lointaine qui plane sur la tête de Zarabeth.

Cela donne un roman dynamique et passionné à souhait qui manque juste d’originalité. Si Jennifer Ashley fait très bien son travail et n’ennuie pas une seconde, elle emprunte des chemins sérieusement fréquentés. Alors, pour les lectrices qui veulent retrouver ce genre d’histoire, c’est vraiment un bon choix ; pour les autres vous pouvez explorer d’autres livres de cet auteur qui ne manque pas de talent.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 323
Editeur : Dorchester Publishing
Sortie : 1 avril 2008
Langue : anglais
Prix : 5,39 €