High-Rise – Avis +

Présentation officielle

1975. Le Dr Robert Laing, en quête d’anonymat, emménage près de Londres dans un nouvel appartement d’une tour à peine achevée; mais il va vite découvrir que ses voisins, obsédés par une étrange rivalité, n’ont pas l’intention de le laisser en paix…

Bientôt, il se prend à leur jeu. Et alors qu’il se démène pour faire respecter sa position sociale; ses bonnes manières et sa santé mentale commencent à se détériorer en même temps que l’immeuble : les éclairages et l’ascenseur ne fonctionnent plus mais la fête continue!

L’alcool est devenu la première monnaie d’échange et le sexe la panacée. Ce n’est que bien plus tard que le Dr Laing, assis sur son balcon en train de faire rôtir le chien de l’architecte du 40ème étage, se sent enfin chez lui.

Avis de Valérie

Le Dr Robert Laing, psychiatre, s’installe dans un complexe encore en construction composé de hautes tours (High rise) où il compte se créer un foyer, tenté par l’anonymat d’un grand ensemble. Juste au dessus de son appartement vit Charlotte, une mère célibataire qui l’introduit auprès des autres habitants. Il comprend rapidement que les étages sont l’image des niveaux sociaux, plus on est haut et plus on est près de l’Architecte, qui s’est réservé un incroyable penthouse doté d’un jardin à la française gigantesque.

Tout en bas sont logés les moins riches, dont la famille Wilder affublée de nombreux enfants. Le syndic a été obligé d’accepter des ‘prolétaires’ mais ne semble pas vraiment heureux de ces « sous » locataires. Il semble même que les dépannages et les réparations des parties communes sont ignorées lorsqu’il s’agit d’étages inférieurs.

On trouve tout dans cette tour, une piscine, un supermarché, des endroits où se retrouvent les habitants d’en haut et d’en bas. Certaines fêtes organisées par Charlotte permettent également de faire grimper quelques personnes, bien que cela leur rappelle leur situation de parvenus. Robert Laing, lui, est éblouie par l’intérêt que lui porte Charlotte et l’Architecte. Il est dans la bonne moitié…

Jusqu’au jour où les familles du bas se révoltent de l’absence de courant et autres désagréments et où cela dégénère au point de tout faire sauter !

Comme rarement, ce film et inclassable ! Il s’agit d’une histoire d’anticipation mais qui se déroule en 1975 et dont la folie exacerbée des personnages nous semble à la fois irréelle, et à la réflexion juste le reflet de notre société. S’agit-il d’une description de l’enfer où les hommes sont enfermés entre-eux et se laissent aller au pire ? Si oui, c’est aussi l’expression de ce que l’humain a de de meilleur (bien peu dans ce cas).

Les interprétations et les lecture de ce film sont légion tant le génie de JG Ballard comme celui du metteur en scène Ben Wheatley s’associe avec une jubilation toute britannique, c’est à dire pratiquement imperceptible. On n’imagine pas le travail qu’il a fallu pour adapter si brillamment le roman du même nom. Car tout se tient, tout est ‘crédible’ au sein de cette insanité.

La partition est si pure que tous les comédiens excellent à l’interpréter. Aucune fausse note de ce côté. De plus, l’image superbe comme les décors donnent vraiment un côté hors du temps à cette reconstitution historique. Cet ensemble incroyable de beauté et de laideur offre une réflexion fourmillante au point où chaque spectateur pourra en retirer quelque chose de différent.

C’est un film intelligent et très original – qui peut être choquant – mais est totalement génial. A voir en vous laissant porter à la fois par l’histoire et par la mise en scène !

Fiche Technique

Sortie : 6 avril 2016

Durée : 119 minutes

Avec Tom Hiddleston, Jeremy Irons, Sienna Miller, Luke Evans…

Genre : anticipation