France 4 – Le monde de Narnia chapitre 3 : L’Odyssée du Passeur

– Vous êtes à Narnia.
– Je ne veux pas y aller ! Je retourne en Angleterre !

Eustache Scrubb est parfaitement conscient de l’horreur de sa condition. Lui qui était enfant unique, doit partager la demeure familiale avec deux de ses cousins Edmund et Lucy Pevensie. Pour l’instant ces deux envahisseurs sont admiratifs devant un tableau représentant un navire voguant sur la mer. Ils affirment que cela ressemble à Narnia.

Ridicule ! Mais comment se fait-il que la mer se déverse du tableau pour envahir la chambre (« SA » chambre !) ?!

Un instant plus tard Eustache, Edmund et Lucie se retrouvent en plein océan. Ils sont recueilli à bord d’un navire. Visiblement Edmund et Lucie connaissent l’un des membres de l’équipage qu’ils nomment Caspian. Quant à Eustache il ne connaît personne et surtout pas cette affreuse souris armée d’une épée et qui… parle ?! Cela suffit ! Eustache exige de rentrer chez lui. Pour cela on doit le mener au plus vite auprès du consul de Grande-Bretagne. Il doit quitter au plus vite… où se trouve t-il exactement ? « À bord du Passeur d’Aurore, l’orgueil de la flotte de Narnia ! ». Qui a dit ça ? Un minotaure… Bon, et bien Eustache ne voit rien d’autre à faire que de s’évanouir.

Se déroulant trois ans après le 2e volet Le prince Caspian, L’Odyssée du Passeur d’Aurore relate la quête de Caspian. Parti à la recherche des sept seigneurs de Narnia, qui furent autrefois bannis par son oncle Caspian retrouve le roi Edmund et la reine Lucy. Ceux-ci sont perplexes. Si aucun conflit ne se déroule sur Narnia pourquoi sont-ils revenus dans ce monde féérique ?

Le périple des passagers et membres d’équipage du « Passeur d’Aurore » est en partie relaté par les extraits du journal d’Eustache (avec un parti-pris quelque peu ridicule). Mais de leur côté les principaux héros sont confrontés non pas à leur partie sombre, mais à leur partie égoïste.

Dans cette perspective Eustache (qui leur est apparenté) pourrait représenter ce qu’ils auraient pu devenir s’ils n’avaient pas connu autrefois le monde de Narnia.