Fire and rain – Avis +

Résumé de l’éditeur

Luke MacKenzie, owner of the wildest, loneliest ranch this side of the Rockies, hadn’t laid eyes on Carla McQueen for three years. Not since the day he’d sent his best friend’s kid sister storming from the Rocking M Ranch and out of his life, for what he thought was forever.

Avis de Callixta

Elizabeth Lowell a beaucoup écrit dans les années 80 et 90 pour les éditions Harlequin laissant de petits bijoux souvent peu ou mal traduits en français. Fire and rain fait partie de cette production. C’est le début d’une série contemporaine mettant en scène quelques amis et des membres de leur famille. Comme très souvent, le cadre est l’ouest américain et ses paysages sauvages de canyons qu’Elizabeth Lowell décrit admirablement bien. Ici c’est l’état du Colorado qui sert d’écrin à une histoire passionnée entre deux êtres torturés.

Soyons claire tout de suite : Elizabeth Lowell écrit souvent la même histoire. L’héroïne est souvent jeune et vulnérable ; le héros , grand , fort, taciturne et bien que fou de passion, résiste avant d’initier sa jeune compagne aux jeux de l’amour. Les ficelles sont grosses, l’histoire, donc, stéréotypée mais on marche parce que l’écriture d’Elizabeth Lowell est très puissamment évocatrice et que ces personnages bien qu’emblématiques ne sont pas caricaturaux. Enfin, dernière mise en garde. Si vous êtes membre ou sympathisante d’un groupe féministe, évitez ces histoires ! Les héroïnes semblent ne pas avoir eu connaissance des évolutions de la condition féminine depuis 1945 et continuent à servir fidèlement leur cow-boy et à ne rêver qu’à le satisfaire autant à table qu’au lit. Encore une fois, la qualité de l’évocation permet d’aller au delà de ces détails.

Ici, l’héroïne est la fragile Clara, vingt et un ans, folle amoureuse de Luke Mackenzie depuis qu’elle a dix huit ans. Lui, beaucoup plus âgé, et ami du frère de la jeune femme, refuse absolument de l’entraîner dans une histoire d’amour bien qu’il en meure d’envie. Il vit dans un ranch reculé et toute la vie de sa famille a été marquée par l’incapacité des femmes à se s’habituer à cet endroit. Il s’est résigné à ne jamais se marier ni à avoir d’enfant. Clara a abandonné tout espoir jusqu’à ce qu’elle se retrouve, pour un job d’été à faire la cuisine pour Luke et ses hommes.

L’intrigue est minimale. Le livre n’est qu’une montée puissante et incontrôlable de la passion entre ses deux êtres que tout pousse l’un vers l’autre. Il ne se passe pas grand chose à part l’exacerbation de cette passion mais c’est profondément prenant. Elizabeth Lowell est capable de détailler un baiser durant deux pages sans faire de description trop graphique ni tomber dans le romantisme mielleux. Mais elle s’attache à montrer les différences entre les femmes et les hommes qui demeurent pour elle, profondément différents.

Ce genre de livre suscite plus une réaction primaire, instinctive, qu’une analyse profonde mais c’est toujours bien agréable de se laisser aller à cela !

La série se poursuit avec trois autres livres taillés sur un modèle assez similaire. Il faut également préciser qu’un roman précédent évoquait déjà les ancêtres de Luke au dix-neuvième siècle et notamment une des seules femmes taillées pour ce monde rude. D’ailleurs, ce milieu cher aux westerns est évoqué avec bonheur et sans complaisance. Elizabeth Lowell fait référence aux premiers habitants de cette région en évoquant les demeures et les poteries indiennes dénotant un intérêt réel pour le far ouest.

On ne peut que se féliciter qu’Harlequin réédite ces livres qui datent du début des années 90 pour la plupart. Ils ont légèrement vieilli mais montrent qu’Elizabeth Lowell a un réel talent pour mettre ne scène les affres de la passion.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 416
Editeur : Harlequin
Sortie : mai 2007
Langue : anglais
Prix : 8,32 €