Encres de Sang – Premières Rencontres Internationales de Littérature Vampirique

Compte-rendu de Cécilia

Samedi 29 Avril 2006, Le Musée des Vampires et les Éditions Nuit d’avril organisaient les Premières Rencontres Internationales de Littérature Vampirique.

Jacques Sirgent, créateur et directeur du Musée dont le premier roman est génial, est un ami.

Il m’adresse donc une invitation informelle via ma messagerie virtuelle. Parallèlement, je travaille avec Franck Guilbert, le directeur des Éditons pré-citées, qui me convie également à la fameuse soirée. Le programme étant très alléchant – des auteurs que j’apprécie comme Sire Cédric (critique de son recueil Déchirures) ou des imminences vampiriques comme Jean Marigny, la promesse d’un buffet dînatoire… j’accepte ! Pas très rassurée tout de même, je supplie ma copine Valérie et sa tendre moitié qui se trouve être mon rédacteur en chef sur www.onirik.net de m’accompagner.

Nous nous retrouvons donc armés de nos objectifs – professionnels pour Valérie et David, beaucoup plus privés pour moi – aux Lilas dans la banlieue parisienne dans une allée sombre sur les coups de 20 heures 30 en train de rire comme des dingues en évoquant tous les scénarii possibles et improbables. Et notre imagination est fertile.

Le buffet est « frugal », les invités nombreux et agréables. Nous croisons des auteurs dont certains arrivent de loin (Le Mexique par exemple) et divers artistes très intéressants. Du coup, je repars avec deux livres et autant d’invitations sous le bras.

Nous quittons les lieux tout de même à la tombée de la nuit et avant les fatidiques douze coups de minuit. On ne sait jamais.

Cécilia

Avis de Valérie

En mission commandée par Virginie de Unexplained, et aussi pour faire front pour Onirik avec Cécilia et David, ma première impression fut la beauté des lieux qui nous amènent au musée. La rue est bordée de somptueux arbres chargés de lourdes grappes de fleurs roses, en quelques secondes on est transportés dans un autre endroit, où chantent des voix divines (« zyva, passes-moi le ballon !« ). Puis ça se complique. Pour accéder au lieu-dit, il faut pénétrer une petite ruelle qui n’a plus rien à voir avec l’allée fleurie. C’est un peu comme si le ciel s’était déchiré et que l’on était propulsé aux frontières du séjour des morts.

Pourtant, la soirée se déroula agréablement et les discussions avec les invités furent passionnantes. Jusqu’au moment, où quelqu’un derrière moi sussura : « Tiens, la nuit tombe ! « .

Sans savoir pourquoi, mon cerveau s’affolait et tentait d’attaquer ma raison par de multiples alarmes. Aye, aye, aye, j’étais terrorisée ! Le temps de reprendre mes esprits (eux aussi étaient totalement effrayés), je souris à la ronde et supplia mes compagnons d’infortune de quitter ce coin diabolique ! Courageuse mais pas téméraire !

Le long du chemin du retour, je me suis retournée souvent, jusqu’au moment où j’ai trouvé derrière moi deux des invités présents à la soirée. J’étais à deux doigts de hurler. Depuis, je dors si mal, que j’ai un air maladif et un teint blafard qui inquiètent mes proches…

Valérie

Avis de David

La rencontre avec Sire Cédric fut troublante. Imaginez un vampire avec l’accent du Sud : ça vous donne l’impression que Bram Stoker a été revu par Alphonse Daudet, le tout lu par Fernandel. On s’attendait presque à ouïr galéjade sur galéjade autour d’un pastis à entendre parler de la mule du pape, un pape en noir, évidemment.

Naïvement j’imaginais les créatures de l’ombre avec un accent anglais, légèrement précieux, pour ne pas dire à forte tendance efféminée ou au contraire possédant une voix caverneuse. Ce fut donc un choc d’entendre cet accent fleuri qui sentait bon l’elixir du père Gaucher.

David