Don’t Breathe, la maison des ténèbres – Avis +

Présentation Officielle

Pour échapper à la violence de sa mère et sauver sa jeune sœur d’une existence sans avenir, Rocky est prête à tout. Avec ses amis Alex et Money, elle a déjà commis quelques cambriolages, mais rien qui leur rapporte assez pour enfin quitter Détroit.

Lorsque le trio entend parler d’un aveugle qui vit en solitaire et garde chez lui une petite fortune, ils préparent ce qu’ils pensent être leur ultime coup. Mais leur victime va se révéler bien plus effrayante, et surtout bien plus dangereuse que ce à quoi ils s’attendaient…

Avis de Valérie

Detroit et ses quartiers délabrés, inoccupés, devient à elle seule un personnage de films d’horreur ou, du moins, baroques, comme d’ailleurs la présente le très surprenant Lost River de Ryan Gosling. Et bien ce n’est pas ce long-métrage qui va nous rassurer, car cette ancre dans une réalité que tout le monde connaît renforce l’angoisse et l’enfermement.

Trois amis organisent des petits casses grâce à la facilité qu’Alex (Dylan Minnette) a pour obtenir les informations personnelles des maisons visées. Leur chef, Money (Daniel Zovatto), est une petite frappe
borderline qui se fout des conséquences alors que sa petite amie, Rocky (Jane Levy), engrange le maximum d’argent pour fuir sa mère junkie et sortir sa petite soeur de ce cauchemar.

Les règles qu’ils se sont imposées (moins de 10 000 dollars pour éviter la grosse condamnation, habitation vide, jamais d’armes, car sinon cela autorise la légitime défense, etc.), Alex y tient. Mais l’urgence pousse Money et Rocky à les enfreindre pour cambrioler une maison habitée par un vétéran aveugle qui cacherait 300 000 dollars obtenus lors d’un procès contre la conductrice qui a tué sa fille.

La demeure est totalement isolée dans un quartier délabré et seul un chien d’attaque bloque l’intrusion. Si Alex refuse au départ de les accompagner, amoureux de la jeune femme, il accepte pour la protéger. Le soir choisi, ils endorment le chien facilement et pénètre à l’intérieur, sachant que le propriétaire dort à l’étage… Mais la victime est loin d’être consentante ! Il est armé, la maison est cadenassée et il est totalement à l’aise dans le noir.

Voilà le scénario qui pourrait selon l’orientation définie tourner à l’horreur, au gore, au survivalisme, ou au thriller psychologique. Fede Alvarez est derrière la caméra et Sam Raimi et son complice de toujours, Rob Tapert, signe le scénario et la production. Et on va vous laisser découvrir l’embranchement choisi par les auteurs, mais sachez que l’un de leurs artifices de prédilection utilisé est le ‘bouh’.

Les personnes sensibles vont hurler, pas obligatoirement par peur, mais parce que la tension et l’angoisse amenées par le huis clos et la pénombre sont à leur comble. Puis un élément terrorisant surgit brusquement et brise la concentration du spectateur. C’est très efficace et les amateurs apprécieront.

C’est violent, angoissant, et à la fin, on ne sait pas qui est la victime et qui est l’agresseur. Si l’interprétation de chacun est très bonne, on remarque tout de même Jane Levy qui est pratiquement inconnue, malgré quelques séries et participations à des courts-métrages et elle s’en sort très bien. Mieux que bien.

Stephen Lang est vraiment impressionnant et il joue avec son personnage trouble de telle manière qu’on a du mal à le plaindre. Il distille avec efficacité un malaise qui ne tangue vers aucune morale. C’est un des points intéressants du film, on a que peu de prises sur ce qui se passe à l’écran et cela déstabilise suffisamment pour ajouter à la frayeur.

Un bon film pour avoir peur sans que ce soit trop malsain (mais un peu quand même) ni trop effrayant (sauf si vous êtes émotif) qui joue avec jubilation sur l’angoisse du noir et de l’inconnu !

Fiche Technique

Sortie : 5 octobre 2016

Durée : 88 minutes

Avec Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette, Daniel Zovatto…

Genre : thriller

Interdit aux moins de 16 ans