Présentation officielle
1978, Canada. À 560 kilomètres au sud du cercle polaire arctique se trouve Dawson City. Lors de travaux destinés à construire un centre de loisirs, le conducteur d’une pelleteuse fait surgir de terre des centaines de bobines de films miraculeusement conservées.
Combinant films muets, films d’actualités, images d’archives, interviews et photographies historiques, et accompagné par une bande-son envoûtante d’Alex Somers, Dawson City : Le temps suspendu dépeint l’histoire de la ruée vers l’or d’une petite ville canadienne tout en relatant le cycle de vie d’une collection de films singulière à travers son exil, son enterrement, sa redécouverte et son salut.
Avis de Valérie
Alors que des travaux ont débuté pour construire un bâtiment communal dans une petit bourg de l’Alaska, les ouvriers découvrent enterrées dans le sol des
centaines de bobines de pellicules en celluloïd, certaines datant de la fin du XIXe siècle. Ce n’est pas seulement du divertissement qu’ils dénichent, mais un témoignage incroyable, vieux de deux siècles, et une couverture médiatique d’un événement qui a marqué le territoire du Yukon au Canada.
Cette géniale découverte a mené à l’élaboration d’un documentaire grâce au talent de Lobster [1]. Le film en lui-même comprend des images d’archives des année cinquante et des prises de vues, comme des portions de films datant du XIXe siècle. Ces archives mises bout à bout reconstituent la naissance de la ville de Dawson, intrinsèquement liée à la ruée vers l’or.
En effet, si le nom de la cité ne vous dit rien, l’événement est connu et documenté notamment par Jack London dans ses écrits ou Charlie Chaplin qui
en a fait un film (La Ruée vers l’or). La découverte des filons aurifères va entraîner une migration massive d’hommes, comme le déplacement des populations indigènes. Si les Etats-Unis ont déjà connu ce type de folie, ce qui change ici est la topologie comme le climat du Klondike. Proche de l’Alaska, en Colombie britannique au Canada, les conditions sont rudes et dangereuses.
Si c’est passionnant et si le travail de restauration force le respect, on se l’avoue, le montage n’est pas fait pour donner du rythme. On a un peu le sentiment que le réalisateur a hésité entre tout ce qu’il voulait dire et pouvait montrer et un storyboard rigoureux.
Avec la matière qui a été retrouvée, la tentation est d’en exposer le plus possible, mais noie le propos, est-ce un film sur la ruée vers l’or du Klondike ou sur le cinéma du début du XXe siècle ? Un peu des deux, donc.
Ce magnifique document du passé est passionnant, même si le découpage manque d’un peu de peps et d’un choix éditorial tranché.

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- Par Hegg, E.A (1867-1948) — Cette image est disponible par l’entremise de Bibliothèque et Archives Canada sous le numéro de référence de la reproduction C-005142 et sous le numéro MIKAN 3192704Cette étiquette n’indique pas le statut de ce document. Une étiquette de droits d’auteurs est quand même requise. Voir À propos des licences pour d’autres informations.Bibliothèque et Archives Canada ne permet pas la distribution libre de ces documents encore assujettis aux droits d’auteurs. Voir Images provenant de Bibliothèque et Archives Canada., Domaine public, https://commons.0
Fiche technique
Sortie : 5 août 2020
Durée : 120 minutes
Genre : documentaire