Dans la lumière de l’été – Avis +

Présentation de l’éditeur

Quelle genre de mère êtes-vous donc, pour que votre fils de cinq ans échappe à votre surveillance !

Alors que la panique lui murmure qu’elle aurait pu perdre Tommy, Raylene serre très fort contre elle son petit garçon, l’être qu’elle aime le plus au monde, sa raison de vivre. Mais face à la froide indignation de Carter Rollins, qui vient de lui ramener Tommy, elle est révoltée. Qui est-il, de son côté, pour se permettre une telle sévérité à son égard ? Que sait-il des tourments qui l’ont empêchée de sortir de chez elle pour partir à la recherche de son enfant ? Rien. Nouvellement arrivé à Serenity, Carter Rollins, l’adjoint au shérif, ignore tous ses secrets. Des secrets que Raylene n’est pas disposée à confier à un homme aux principes aveugles, et qui la juge sans même la connaître…

Avis de Marnie

Sherryl Woods alterne très intelligemment depuis quatre ans ses deux séries, Sweet Magnolias, et Chesapeake Shores, trois une année, trois la suivante. Ici, c’est donc le dernier tome paru à ce jour, mettant en scène notre groupe d’amies qui se la jouent belles du sud. Toutefois, le final nous laisse à penser qu’il s’agit vraiment de la fin de cette série, tous les personnages connus même secondaires ayant vu leur vie évoluer.

Si vous avez lu les autres volumes, vous ne pourrez que lever les yeux au ciel en lisant une quatrième de couverture erronée. Tommy est bien évidemment un des enfants de Sarah l’héroïne du roman précédent. Au deuxième chapitre, Carter connaîtra tout des problèmes de Raylene et sera même réconcilié avec elle… Par conséquent, le scénario est axé sur d’autres rebondissements.

Quelques mois se sont passés depuis que Sarah a accepté d’épouser Travis, la « star » locale. Cela fera donc bientôt deux ans qu’elle héberge une de ses deux meilleures amies, Raylene, victime d’une agoraphobie galopante et surtout inquiétante, vu que lors de la première scène de cette histoire, même quand un enfant de cinq ans qui était sous sa surveillance s’est enfui de la maison, la jeune femme est incapable de partir à sa recherche.

Comme l’anorexie traitée dans la première trilogie, avec un vrai enrichissement dramatique très loin de l’angélisme que l’on pourrait attendre de la romance, l’agoraphobie est ici le thème central et très adulte, parfaitement exploité et dont les conséquences et la guérison sonnent juste. En effet, au vu de l’introduction, le lecteur comprend immédiatement que la solution ne sera pas un rebondissement miracle, Raylene sortant en courant, après un choc salutaire !

Comme pour mieux mettre en relief l’enfermement physique et mental de notre héroïne, par contraste, la petite ville de Serenity s’étend de plus en plus, si bien que Rory Sue, est devenue agent immobilier et s’est donc associée avec sa mère. Sans complexe, elle propose tous ses talents (!) à Walter, l’ex-mari de Sarah, pour trouver une maison.

Après la mort de ses parents, Carter, policier dans une mégapole, a dû s’adapter et trouver un endroit où élever en toute « sérénité » ses deux sœurs, le voici donc adjoint frustré d’un shérif avec deux adolescentes qu’il a du mal à cerner. Cependant, vu les transformations de cette charmante bourgade, ses ambitions pourraient trouver de quoi le satisfaire sur tous les plans, professionnels et sentimentaux.

La chronique est nettement moins présente dans ce récit, centrée sur ces deux intrigues parallèles, même si les Sweet Magnolias continuent de se réunir autour de Margaritas et viennent à la rescousse les unes des autres quand cela est nécessaire.

Sherryl Woods fait toujours autant preuve de spontanéité, approfondissant ces histoires ludiques de thèmes de société parfaitement exploités. Nous passons de la révolte adolescente, aux phobies ou autres maladies mentales, sans oublier certains vides juridiques et revendications féministes dans la même foulée, tout en explorant les différentes relations sentimentales avec ce petit ton réaliste légèrement cynique que l’on apprécie tant ! Une très jolie conclusion pour l’une des meilleures séries de cet auteur.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 327
Editeur : Harlequin
Collection : Prélud’
Sortie : 1 mars 2011
Prix : 5,50 €