Ciné+ Classic – Les sentiers de la gloire

– Ordre aux 75 d’ouvrir le feu sur nos propres positions !

1916, en France la guerre de mouvement n’est plus qu’un lointain souvenir. Les deux camps se sont enterrés dans des tranchées.

C’est dans le luxueux château qui lui sert de quartier général que le général Mireau (George Macready) reçoit la visite de son supérieur le général Broulard (Adolphe Manjou). Celui-ci lui demande un service : attaquer la cote 110. Or, ce point stratégique de la défense allemande est aussi le plus défendu. Aucun renfort n’est disponible. C’est donc avec ce qui lui reste de troupes que Mireau doit attaquer. Réaliste Mireau estime que l’attaque ne peut qu’échouer. Broulard évoque alors une future promotion et soudainement Mireau estime que l’attaque ne peut que réussir.

Chargé de l’attaque, le colonel Dax (Kirk Douglas) prend connaissance des faits :
– peu de préparation d’artillerie
– pas de renfort
– trop peu d’hommes pour espérer pouvoir tenir la position au cas où elle serait prise.

L’attaque est donc lancée et échoue. Lorsqu’il s’aperçoit, qu’une partie des hommes n’a pas quitté les tranchées, Mireau ordonne à sa propre artillerie d’ouvrir le feu sur eux. L’officier commandant l’artillerie refuse sans un ordre écrit qui ne viendra pas.

Afin de reporter la faute sur quelqu’un d’autre, Mireau décide d’organiser une cour martiale devant juger et condamner à mort trois soldats. Ces derniers sont soit désignés par leurs chefs de compagnie, soit tirés au sort.

Dax, qui fut avocat dans le civil, cherche alors à sauver ses hommes en s’appuyant sur la logique, la notion de justice et l’humanité. Lorsque tout échoue, il ne reste que le chantage.

Le roman original Paths of Glory d’Humphrey Cobb est inspiré par l’attitude du général Réveilhac qui ordonna à l’artillerie de tirer sur les troupes françaises et fit fusiller pour l’exemple quatre caporaux.

Le noir & blanc accentue l’effet dramatique particulièrement durant la scène de la patrouille de nuit.