Ciné+ Classic – Les Quatre cavaliers de l’Apocalypse

– Rien ne change ! La Conquête, la Guerre, la Pestilence, la Mort ! Et le pouvoir leur fut donné de faire périr par les armes, par la famine et par les bêtes sauvages !

Les deux filles du patriarche argentin Julio Madariaga ont épousé le Français Marcelo Desnoyers et l’Allemand Karl von Hartrott. La cohabitation entre les deux branches de la famille a été harmonieuse excepté durant la Première Guerre mondiale.

En cette année 1938 se déroule une fête pour le retour d’Heinrich Von Hartrott. Le plus jeune fils de Karl von Hartrott revient d’Allemagne où il a fait ses études de médecine. Mais à son retour, il explique qu’il a interrompu ses études pour entrer en politique. C’est ainsi qu’il est devenu cadre au sein du parti nazi.

La colère du patriarche éclate. Il pressent que tout va recommencer comme au temps du Kaiser. Alors qu’une crise cardiaque le foudroie dans les bras de son petit-fils Julio Desnoyers, il croit voir apparaître dans une vision les quatre cavaliers de l’Apocalypse qui vont s’abattre sur le monde.

Ce remake du film de Rex Ingram (1921), lui-même adapté du roman de Vicente Blasco Ibanez, a été transposé de la première à la Seconde Guerre mondiale. Ceci permet de donner une large place narrative à la période de l’Occupation où le citoyen argentin Julio Desnoyers vit une existence de séducteur dilettante tandis que sa sœur Gigi (jouée par la franco-mexicaine Yvette Mimieux) s’engage dans la Résistance.

Si le réalisateur voulait que le rôle de Julio Desnoyers fût interprété par le jeune Alain Delon âgé de 26 ans à l’époque les producteurs lui ont préféré un Glenn Ford de 46 ans, un peu moins crédible au début du film dans son rôle d’insouciant alors que l’Apocalypse s’abat sur le monde.