Ciné+ Club – Orange mécanique

Il y avait moi, c’est-à-dire Alex, et mes trois droogies, c’est-à-dire Pete, Georgie et Dim. Nous étions installés au Korova Milk Bar à nous creuser le rassoudok pour savoir où passer la soirée. Au Korova on sert du Lait plus, lait plus Vellocet ou Synthemesc ou Drencrom. Nous, on en était au Drencrom, ça vous affute l’esprit et ça vous met en train pour une bonne petite fête d’ultra violence.

Grande-Bretagne, dans le futur proche Alex DeLarge (Malcolm McDowell) est un jeune délinquant passionné par le sexe, l’ultraviolence et la musique de Beethoven.

Il est le leader d’un gang qui se livre à des agressions parfois intéressées et parfois gratuite. La dernière attaque a laissé l’écrivain Frank Alexander (Patrick Magee) paraplégique. Mais le pillage de la maison entraine des dissensions au sein du gang. Alex « calme » ses complices en alliant surprise et violence.

Revenus de leurs émotions les comparses d’Alex acceptent (en apparence) son autorité. Lors de leur prochaine expédition une femme est tuée, mais avant que la police arrive les « amis » d’Alex le trahissent et il est capturé. Après deux ans de prison il accepte une offre du ministre de l’Intérieur (Anthony Sharp). Il propose une thérapie qui doit purger toute violence en lui. En fait, toute idée de violence en lui déclenche en lui un malaise physique. Un effet secondaire réside dans son aversion envers la musique.

Sorti de prison, mais mutilé psychologiquement il découvre qu’il est incapable de se défendre contre la violence urbaine. Le prédateur est devenu victime, d’autant plus que ses agresseurs sont les anciens membres de son gang qui sont devenus policiers.

Il trouve refuge chez une de ses anciennes victimes. L’écrivain Alexander est opposé à la méthode de conversion mentale mise en place par le gouvernement. Et il entend bien utiliser Alex dans un but politique.

Cette adaptation de L’Orange mécanique (A Clockwork Orange) le roman d’Anthony Burgess a bénéficié d’un réalisateur des plus compétent. La mise en scène implique de nombreuses scènes filmées au ralenti ou en accéléré.

Le régime politique n’est pas précisé. Cependant l’argot implique de nombreux mots en russe. De plus l’utilisation d’anciens délinquants ultra-violents dans les forces de l’ordre suggère que le régime politique n’a de démocratie que le nom.

À signaler que Julian, le domestique de Frank Alexander, est interprété par un dénommé David Prowse qui se fera connaître six ans plus tard dans une aventure se déroulant dans une galaxie lointaine, très lointaine….