Ciné+ Classic – Les Barbouzes

Vous savez, quand un monsieur inconnu ramène chez vous votre mari mort, dynamite la salle de bains et jette les visiteurs par la fenêtre, on prend l’habitude de ne plus s’étonner de grand-chose…

Illustre marchand d’armes Bernard Shah vient de trépasser dans le style du président Félix Faure[[Président de la République française décédé en 1899 dans des circonstances que la décence nous interdit de mentionner]]. Ceci inquiète les grandes puissances, soucieuses que son héritage (composé de bombes A, H et d’autres lettres de l’alphabet) ne tombe pas dans de mauvaises mains. Aussi, il convient de présenter ses respects à sa veuve avant d’entamer des négociations.

C’est ainsi que madame Amaranthe Shah (Mireille Darc) a la surprise de voir arriver le cousin français de son époux (Lino Ventura), son confesseur suisse (Bernard Blier), son psychanalyste allemand (Charles Millot) et son frère de lait russe (Francis Blanche).

Veillant sur le deuil de la veuve dont le sommeil est parfois troublé par quelques explosions les quatre agents secrets constatent le lendemain qu’ils ont tous survécu aux petites surprises dissimulées par leurs collègues dans leurs chambres respectives.

En deux occasions, l’union sacrée des Européens se manifestera. Tout d’abord avec l’intrusion très grossière d’un américain (Jess Hahn) proposant ses dollars et ensuite par l’irruption d’une horde d’agents asiatiques. Un indice concernant leur nationalité apparaît lorsque Bernard Blier brandira un drapeau de l’ONU alors que la coalition défend arme aux poings ses positions[[A l’époque du film, les spectateurs se souvenaient de la guerre de Corée où des hordes de « volontaires chinois » se ruaient à l’assaut des positions alliées]].

Mais le temps de la concurrence revient bien vite, car les supérieurs hiérarchiques des barbouzes leur ont concocté un plan des plus simples :  » Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d’urgence…on épouse !« 

Dans le conflit qui s’annonce l’un des concurrents dispose d’un avantage certain : n’est-il pas français?