Ciné+ Classic – L’Odyssée du sous-marin Nerka

– Je ne sais pas ce que c’est !

Le lieutenant Jim Bledsoe (Burt Lancaster) se préparait à recevoir le commandement du sous-marin Nerka. Mais voici que se présente le nouveau capitaine, le commandant Richardson (Clark Gable). Celui-ci, rescapé du naufrage de son précédent sous-marin, a obtenu de repartir en mer. Bledsoe est surpris par le comportement du nouveau capitaine.

S’il entraîne rigoureusement l’équipage, il ne semble pas rechercher le combat. Puis Bledsoe comprend. Le cap a été mis vers le détroit de Bungo, là où le précédent sous-marin de Richardson a été coulé, de même que trois autres submersibles. Durant tout le trajet, Richardson n’a pas été prudent ou lâche. En fait, en désobéissant aux ordres reçus, il s’est rapproché de son objectif en ne signalant pas sa présence et en économisant ses torpilles. Il veut affronter le destroyer japonais Akikaze qui l’a auparavant vaincu.

Le scénario est basé sur la résolution d’énigmes. Outre le comportement du capitaine, comment Radio-Tokyo peut-elle connaître le nom de membres d’équipage du Nerka  ? Quel est cet écho signalé par le sonar ? Et surtout d’où vient la véritable menace ?

Par rapport au roman réaliste (durant la Seconde Guerre mondiale, l’auteur coula ou endommagea 45 navires ennemis) le film a fait l’impasse sur une rivalité supplémentaire des deux officiers et concernant un membre de la gent féminine. Ce film de guerre évoque à peine la présence féminine. L’affirmation de la virilité s’exprime par la destruction !

Le long métrage est tiré du roman Run Silent, Run Deep de Edward L. Beachqui. Il fut également le conseil naval du président Dwight D. Eisenhower. Son roman est paru en France sous le titre Prisonniers du silence (Le Livre contemporain, 1960).