Chronique du festival – jour 3

Mercredi, la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes 2006 était très belle et le discours de Vincent Cassel émouvant. Il disait que le cinéma, surtout à Cannes, était une formidable ouverture sur le monde. Ensuite, l’arrivée de Sidney Poitier était magique. Je n’en croyais pas mes yeux. C’est l’une des plus grandes stars du cinéma hollywoodien des années 1960, le premier interprète de couleurs à avoir obtenu l’Oscar du meilleur acteur et sa présence à Cannes était fabuleuse. C’est lui qui a déclaré ouvert le 59e festival de Cannes.

Le lendemain (18 mai 2006), la compétition commençait avec une bonne illustration du discours de Vincent Cassel (ouverture du cinéma sur le monde) :

  • Le vent se lève où Ken Loach et Paul Laverty nous font revivre les premières années de la guerre civile en Irlande vers 1920 à travers deux frères qui vont s’affronter (Cillian Murphy et Pádraic Delaney). Le film, comme toujours très engagé chez Ken Loach, sortira en décembre 2006. Il fait résonance avec la guerre en Irak actuellement.
  • Palais d’été (Summer Palace) du chinois Lou Ye (présent à Cannes en 2000 pour Suhoush River) est un grand chat d’amour entre une jeune étudiante chinoise (Hao Lei), qui quitte sa campagne pour étudier à Pékin, et un bel étudiant (Guo Xiadong) pendant la révolution de la Place Tien An Men en 1989. Ils s’aiment et se déchirent. Lui préfère aller en Allemagne de l’Est et assiste à la chute du mur de Berlin. Une grande épopée de 2h30 sur les 10 dernières années du siècle finissant, qui devrait plaire au président du jury, le hong-kongais Wong Kar Waï. Un prix pour ce film permettrait sans doute de pousser les autorités chinoises d’autoriser sa diffusion en Chine, quitte à couper les scènes érotiques.

Aujourd’hui, le dernier film de Pedro Almodovar sera en compétition et sortira simultanément en salles : « Volver » de Pedro Almodovar avec Penelope Cruz et Carmen Maura, un hommage à toutes les femmes, avec une pointe de fantastique.