Charlie et la chocolaterie

Pour comprendre de quoi ce film retourne, il suffit de prendre toute bibliothèque qui se respecte et de regarder à la rubrique contes pour enfants. On y trouve généralement les classiques : Perrault, Grimm, Andersen – mais quelques lecteurs à la cervelle un peu moins bouffée par la télévision, la sous-culture hip-hop ou une philosophie d’anarchiste embourgeoisé que les autres trouveront à une place de choix Roald Dahl (1916-1990).

Ce génialissime écrivain a réussi l’audace de renouveller les contes pour enfants en allant beaucoup plus loin que ses prédecesseurs.
Charlie et la chocolaterie s’inscrit parfaitement dans ce cadre. Qui dit conte, dit merveilleux et le merveilleux est pleinement présent tout au long de l’histoire. En général il y a aussi une morale et évidemment on n’y coupe pas. Mais l’art et la manière de Roald Dahl sont telles que le lecteur, et aujourd’hui le spectateur en est émerveillé.

Tim Burton a su trouver les couleurs qu’il fallait, l’ambiance baroque adéquate, la musique idoine et les acteurs parfaits pour ce film. On est charmé et effrayé par Willy Wonka (Johnny Depp parfait comme son habitude), exaspéré par la peste Veruca, par l’odieuse Violet, l’obèse Augustus, l’ignoble Mike. Bref, tous des gamins qui vous donnent envie de ne pas en faire. Heureusement parmis eux il y a Charlie, qui n’a rien d’autre que ses rêves et sa gentillesse.
Ses gamins ont en commun d’avoir gagné un concours pour visiter la chocolaterie, aux secrets bien gardés, du mystérieux Willy Wonka. A la clef de cette visite une récompense pour un seul des enfants.
Au final ne sera pas récompensé uniquement celui auquel on pense.

Ce film est une splendeur, un véritable rêve, un conte splendidement réalisé et mis en images.

On trouvera toujours des grincheux qui vous diront que ce film ne vaut rien, en général cherchez bien, et vous reconnaitrez Augustus, Mike, Violet, Veruca ou pire : leurs parents.
Laissez vous donc emportez par vos rêves sur une rivière de chocolat et si vous ne connaissez pas Roald Dahl, courrez acheter ses ouvrages.