Canal+ – Star Trek : Sans limites


– On va se détendre. Tout va bien.
– L’optimisme forcé dans votre voix dénote une volonté d’instaurer le calme.
– Spock, je ne vous sers pas de salade.
– Docteur, je ne vois pas en quoi l’évocation d’une plante potagère se relie à notre situation.

Après une mission diplomatique désastreuse, l’U.S.S. Enterprise rallie la base stellaire Yorktown[[L’USS Yorktown avait eu pour premier commandant le capitaine Christopher Pike]] commandée par l’amiral Paris[[interprétée par Shoreh Aghdashloo. Selon le scénariste Simon Pegg, elle serait l’ancêtre de Tom Paris (Star Trek Voyager)]]. Mais l’équipage est aussitôt rappelée pour une mission de sauvetage dans une nébuleuse inexplorée. Tombant dans une embuscade l’U.S.S. Enterprise s’écrase sur une planète.

Alors que l’essentiel de l’équipage est capturé Kirk et Chekov s’efforce de rallier ce qui reste de l’Enterprise pour utiliser ses capteurs.

De son côté Mongomery Scott fait connaissance avec une extraterrestre nommée Jaylah[[interprétée par la Française Sofia Boutella qui a utilisé au mieux ses capacités de danseuse dans les scènes de combat]] dont le vaisseau a été autrefois attaqué tout comme l’Enterprise. Elle lui propose une alliance : sa connaissance des lieux et ses capacités de combattante contre les compétences de Scott en ingénierie. C’est ainsi que Scott fait une spectaculaire découverte.

Pendant ce temps, le docteur McCoy et Spock se retrouvent face à des problèmes cruciaux : la blessure de Spock et l’obligation de se supporter :
– Bon, si mes souvenirs sont exacts les Vulcains ont leur cœur là où les Humains ont leur foie.
– C’est exact docteur.
– Eh bien, cela explique un tas de choses.

Il existe une tendance à Hollywood qui consiste à recycler des scénarios. Dans Star Trek Beyond, on retrouve de nombreux éléments scénaristiques déjà présents dans Star Trek insurrection (1998). Outre le camouflage holographique d’un vaisseau les adversaires se caractérisent par leur longévité, alors que leur corps s’est transformé dissimulant ainsi leur véritable nature.

Par contre, les scénaristes ont effectué une modification profonde d’un personnage. En effet, la nouvelle version de Sulu est devenue gay. Cependant si l’acteur George Takei[[ce dernier a regretté la transformation du personnage de Sulu qui ne correspond plus à la vision de Gene Roddenberry]] qui incarnait autrefois Sulu est bien gay, ce n’était pas le cas de son personnage.

Passons sur le Sulu de l’univers miroir très intéressé par Uhura. Celui de l’univers classique avait une fille Demora Sulu[[apparue dans le film Star Trek Generations, (1994). Les romans de l’univers étendu nous apprennent qu’elle est née hors mariage d’une relation de son père avec une dénommée Susan Ling. Après la mort de cette dernière Hikaru Sulu l’a officiellement adopté en lui donnant son nom de famille]].

De plus dans Star Trek le film (1979), le regard de Sulu lorsqu’apparaît la lieutenant Ilia de la planète Delta IV est éloquent. De même, lui et Chekov discuteront de l’anatomie d’une Klingone dans Star Trek 5 : L’Ultime Frontière (1989). Or dans Star Trek sans limites, le scénariste Simon Pegg a bien procuré une fille à Sulu, mais également un mari. Allez comprendre…

Mis à part le scénario imparfait la réalisation implique des combats impressionnants aussi bien dans l’espace qu’au sol, tandis que Kirk nous fait un remake de Steve McQueen dans La Grande Évasion. Le summum du spectaculaire est atteint lors de l’affrontement final se déroulant au sein même de la station spatial de Yorktown où les adversaires s’efforcent d’exploiter la différence de gravité.