La « Nouvelle vague » anglaise se définit par une sorte d’abandon bienvenu des codes rigides de communication valorisant alors l’émotion qu’elle soit douce, forte ou violente.
Avec Attack the Block, l’ouverture se fait au niveau de l’univers puisque après les zombies (qu’ils soit lents ou très rapides), les loups-garous voici les Aliens qui tentent imprudemment d’envahir la Terre en s’attaquant à Londres.
Si dans Shaun of the Dead, le passage des zombies laissaient des blessures durables… et dans 24 heures après l’humanité baissait les bras, ce n’est pas le cas des lascars du quartier d’habitations défavorisé de Wickham, à qui on ne la fait pas.
A quoi ce joue l’invasion d’une planète ? C’est une question stratégique qu’un certain groupe d’extra-terrestres aurait mieux fait d’étudier de plus près. Car il s’agissait avant toute chose à ne pas tomber sur le poss du jeune caïd de la barre d’HLM, qui va prendre très mal cette intrusion.
Même si ce n’est jamais vraiment drôle – car c’est un film d’action musclé et quelque fois violent – on ne peut qu’être attendrit par ces gamins débrouillards, plus drôles que méchants.
Le talent de John Cornish est de mélanger les codes de l’anticipation avec la comédie à l’anglaise sans laisser une seconde au spectateur pour sourire. Il a su diriger de jeunes comédiens très prometteurs avec finesse tout en tirant les grosses ficelles du film de genre.
Un premier film en forme d’exploit, qui n’est pas parfait, mais qui ouvre une nouvelle brèche dans le paysage audiovisuel britannique, pour le plus grand plaisir des cinéphiles… et des cinéphages !
A découvrir à tout prix !