Arte – L’Egyptien

– Celui que j’ai appelé « idiot », c’est le pharaon.

Il y a 33 siècles dans la vallée du Nil, Horemheb (Victor Mature), un soldat ne pouvant monter en grade à cause de ses origines et Sinoué (Edmund Purdom), fils adoptif d’un médecin, savent très bien que leur espoir d’ascension au sein de la société égyptienne ne constitue qu’un rêve.

Mais lors d’une chasse au lion, ils sauvent un isolé, apparemment fou, qui s’était retiré dans le désert pour adorer le soleil. Une flèche d’Horemheb et les connaissances médicales de Sinoué arrachent l’inconnu à son destin. Mais des hommes armés les désarment et les emprisonnent sans explication.

Le lendemain, ils sont tirés de leur cellule pour être emmenés à la cour. C’est là qu’ils comprennent que celui qu’Horemheb a insulté et sur lequel Sinoué a porté la main pour le sauver est le pharaon Akhenaton. Malgré ces deux crimes de lèse-majesté, le pharaon accorde à Horemheb un poste d’officier et à Sinoué le titre de médecin du Palais.

Les deux amis vont pouvoir acquérir la renommée. Mais sur le chemin de Sinoué se dresse la courtisane Néfer (Bella Darvi, présente quatre ans plus tard dans Le gorille vous salue bien), tandis que le pharaon Akhenaton devenu mystique développe le culte du dieu soleil, tout en se désintéressant des menaces extérieures.

Basé sur Sinouhé l’Égyptien, le roman de l’écrivain finlandais Mika Waltari, ce péplum (dont certaines images furent revendues à Cécil B. deMille pour Les 10 commandements) a été réalisé par Michael Curtiz (à qui on doit entre autres Casablanca, 1942). Il restitue une Égypte antique dans toute sa complexité, de la chasse au lion, à la maison de la mort (où on pratique l’embaumement) en passant par les intrigues de la cour.