Paris-Athènes – Avis +

Présentation officielle

Organisée à l’occasion du bicentenaire de la Révolution grecque de 1821, l’exposition souhaite mettre en valeur les liens unissant la Grèce et la culture européenne, en suivant notamment le fil des relations entre Paris et Athènes.

Aux 17e et 18e siècles, les ambassadeurs en route vers la Sublime Porte découvrent en Grèce une province ottomane, qui intéresse vivement les artistes et les intellectuels. En 1821, la guerre d’Indépendance grecque, soutenue militairement et financièrement par certains pays européens, suscite un enthousiasme populaire. Libérée en 1829, la Grèce proclame Athènes comme capitale en 1834.

Influencé par la présence allemande et française sur son territoire, le nouvel État grec construit son identité culturelle moderne en puisant aux sources du néoclassicisme français et allemand. La défense du patrimoine national et la collaboration européenne marquée par la création d’instituts archéologiques, comme l’École française d’Athènes en 1846, sont à l’origine d’un bouleversement des connaissances sur le passé matériel de la Grèce.

L’exposition entend pour la première fois croiser cette histoire de l’archéologie avec l’histoire du développement de l’État grec et des arts modernes. Les fouilles de Délos, Delphes ou de l’Acropole sont à l’origine de la redécouverte d’une Grèce colorée très éloignée des canons du néoclassicisme. À la fin du 19e siècle, les grandes expositions universelles donnent à voir un nouvel art grec moderne, marqué par la reconnaissance de l’identité byzantine et orthodoxe de la Grèce.

Avis de Claire

A découvrir au musée du Louvre, une toute nouvelle exposition consacrée aux relations entre Paris et Athènes, comment ces deux villes s’influencent, se répondent, se comparent au fil des siècles. Pourquoi la Grèce ? (pour paraphraser Jacqueline de Romilly), parce que nous fêtons en 2021 le bicentenaire de deux événements importants qui concernent les deux pays : des débuts de la guerre de Libération de la Grèce, le 25 mars 1821, et l’entrée au Louvre de la Vénus de Milo, le 1er mars 1821.

Cette exposition vise à faire comprendre au visiteur la place de l’art grec dans un musée à vocation universelle, à la lumière de l’histoire moderne de la Grèce. C’est une invitation au voyage dans un foisonnement raisonné d’objets archéologiques, de peintures, de sculptures, de photographies et même de costumes d’époque. Tous ces objets tendent à montrer l’importance de l’identité grecque moderne et européenne, ainsi que deux siècles de liens culturels, artistiques et diplomatiques entre la France et la Grèce, entre 1675 et 1919.

Ces deux dates choisies permettent de rendre compte du chemin parcouru. Pendant ce laps de temps, la Grèce est passée de l’état de province de l’empire ottoman, à pays moderne et indépendant. Dans ces deux siècles, les relations franco-grecques font le lien entre le monde de l’antiquité et la naissance d’une culture grecque moderne. L’exemple qui nous vient à l’esprit est par exemple la naissance des jeux olympiques modernes.

Une très belle exposition qui révèle les liens d’attachement et d’influence entre les deux pays, avec le Louvre comme écrin pour quelques unes des plus belles pièces de l’Antiquité grecque.

Fiche technique

Adresse : Musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris

Horaires : 9h-18h, nocturne mercredis et vendredis jusqu’à 21h45, fermé le mardi

Tarifs : 17 €, gratuit jusqu’à 26 ans