Source Code – Avis +

Résumé

Colter Stevens est pilote d’hélico dans l’armée américaine, en mission en Afghanistan. Il se réveille dans un train de banlieue en direction de Chicago.
Il n’a pas la moindre idée de ce qu’il fait ici et il ne connaît pas cette Christina qui lui parle…

Pire, il ne reconnaît pas son reflet dans le miroir. Il n’aura pas l’occasion de paniquer bien longtemps. Le train explose en arrivant en centre ville. Et voilà qu’il se réveille à nouveau, mais cette fois dans un étrange caisson où une militaire et un scientifique lui expliquent qu’il est dans un programme expérimental permettant de remonter dans la mémoire de l’instituteur qu’il incarnait quelques minutes auparavant.

L’attentat du train a bien eu lieu, ce n’est pas un rêve. Pire, ce n’était qu’un hors-d’oeuvre par rapport à ce qui les attend. Une bombe nucléaire sale va exploser en ville et ils ont besoin de remonter dans la mémoire instantanée (8 minutes) de cette victime pour essayer de comprendre qui est à l’origine de cette attaque terroriste et surtout où trouver la prochaine bombe.

Le temps manque, il faut faire vite. Colter est déboussolé mais, militaire, il obtempère et se replonge encore et encore dans la tête de la victime pour comprendre ce qui s’est passé.

Avis de Nicolas

Il va falloir faire un petit effort. Pour quiconque à les moindres bases en programmation, il faudra admettre que le terme source code n’a rien à voir avec ce que l’on pourrait imaginer. Pas de compilation, pas de ligne de code. C’est juste un terme “scientifique” pour désigner le programme militaire. OK. Admettons. Il faudra faire un plus gros effort encore pour rentrer dans l’histoire. Car tout le fondement de l’intrique est fortement capillotracté.

Je m’explique : ils ont retrouvé le cerveau de l’instit’ et en y branchant une complexe machinerie, ils arrivent à non seulement revivre les 8 dernières minutes de sa vie[[jusque là, ça va !]] mais surtout, notre ami militaire arrive à dévier la course des évènements pour découvrir des choses totalement impossible à deviner pour la victime, comme la présence de la bombe dans le plafond des toilettes[[ce n’est pas un spoiler, on voit la scène dans les 10 premières minutes du film]]. Donc, nous ne sommes pas dans de la SF carrée, il faudra que le chipoteur que vous êtes[[vous êtes fatigants, vous savez ?]] fasse un petit effort pour rentrer dans le film pour, au final, pouvoir l’apprécier.

Car contrairement à ce que les deux précédents paragraphes pourraient laisser croire, j’ai apprécié ce film. Si si…[[dédicace à Romy]].

La réalisation est excellente. Duncan Jones nous avait épaté avec son Moon, il ne dément pas la bonne impression que l’on avait de lui. L’univers clos et souvent oppressant d’une rame de train de banlieue est parfaitement rendu. Le rythme est haletant et l’on reste accroché aux bras du fauteuil jusqu’au dénouement. Certes les évènements récurrents de la première minute que notre héros finit par gérer automatiquement (à la Un jour sans fin) sont un cliché éculé, mais le réalisateur arrive à ne pas y passer trop de temps, nous projetant souvent après ces étapes.

La musique : euh, ok, ca ne devait pas être exceptionnel, je n’en ai aucun souvenir. Elle devait donc bien coller avec les images, sans extravagance ou particulière ingéniosité (ou je suis passé à côté).

Les acteurs : Jake Gyllenhaal (Brokeback Mountain, Jarhead), Michelle Monaghan (récemment à l’affiche dans Somewhere et Date limite) et Vera Farmiga (Up in the air) sont bien dans leur rôle, même si aucun ne recevra un prix d’interprétation pour ce film.

Parmi les anecdotes sympas (merci IMDB), Scott Bakula fait une apparition “audio” en tant que père du militaire au téléphone. Le clin d’œil à Quantum Leap (Code quantum) est remarquable. Mieux, il commence l’appel par le “oh boy !” qui était le leitmotiv du show.

Enfin, ce ne sera une surprise pour personne, qu’il y aura un ou plusieurs twists pour conclure le film. Sympathique mais tout autant plausible que le début, il faudra s’efforcer à ne pas faire preuve de trop de logique au risque de voir tout l’édifice s’effondrer. En résumé, un bon divertissement bien réalisé, bien joué, mais pas pour les fans de hard scifi.

Fiche technique

Avec Jake Gyllenhaal, Michelle Monaghan, Vera Farmiga, Jeffrey Wright, Michael Arden

Sortie : 20 avril 2011

Genre : fantastique

Durée : 93 minutes