Le prince de l’ombre – Avis +/-

Présentation éditeur

Depuis des siècles, les Seigneurs des Carpates vivent en harmonie. Or, leur race est condamnée à disparaître. Leurs femmes n’enfantent plus de filles et des tueurs de vampires les prennent pour cibles.

Le prince Mikhail Dubrinsky est fou de douleur lorsqu’il apprend que sa jeune soeur a été assassinée. Prêt à commettre l’irréparable, il est sauvé du désespour par une jeune humaine, Raven, dont la voix réveille miraculeusement son désir de vivre. Mikhail l’identifie aussitôt comme son alter ego, tout en sachant que son amour la met en danger de mort…

Avis de Kamana

Amatrices de mondes obscurs où la passion est intimement liée à de sombres personnages, énigmatiques mais on ne peut plus attirants, voici pour vous ce premier tome d’une longue série de Christine Feehan.

Fort, poignant, ce roman est au paroxysme de ce qui se fait en ce moment dans le domaine du vampirisme, ou plus précisément ici des Seigneurs des Carpates. Les sentiments sont d’une intensité inouïe, nos sens exacerbés. Le lien qui va unir Mikhail Dubrinsky à Raven est d’une beauté effarante, magnifique, fantasmée par nous lectrices du genre. Les personnages sont superbement conçus, avec des caractères originaux et des pouvoirs tout aussi bien imaginés. L’histoire nous tient dès le début en haleine, nous captivant mais il arrive l’inattendu… la déception !

Pour un roman qui commençait si fort, si bien, la chute est rude. On tente de se raccrocher mais il faut admettre l’inévitable, l’auteur a perdu de son génie en cours de route. Certains passages si délectables au début, deviennent d’une longueur somnolente. Le sexe c’est bien, mais à tout bout de champ ça devient laçant au point que plus aucune sensation n’est ressentie.

Du sang il en est question, des méchants aussi. Le suspense en place est bien amené mais au moment fatidique tout s’écroule ! Les vilains ne sont pas si affreux que ça et on se demande comment des êtres aux pouvoirs si grands n’en viennent pas à bout de suite. Les bagarres n’ont ce nom que parce que l’auteur le dit, car la violence à laquelle on était en droit d’attendre n’existe pas.

L’écriture est délectable et Christine Feehan a le don pour transmettre les bonnes sensations, émotions. Par contre, le plus perturbant dans le récit est de savoir qui parle qui ressent ce qu’on lit ! L’auteur fait du saute-moutons dans le même paragraphe, passant allégrement de Mikhail à Raven comme si nous étions dans sa tête. C’est bien dommage car par moments nous sommes obligés de relire les deux dernières phrases pour nous situer !

Pour un premier tome, tout est pardonnable ou presque. L’histoire, la situation, le cadre tout est mis en place pour la suite. Et quand on a côtoyé Gregori, ami de Mikhail encore plus sombre et solitaire Seigneur des Carpates, on se dit que le deuxième tome risque d’être savoureux, très savoureux!

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 412
Editeur : J’ai Lu
Collection : Crépuscule
Sortie : 29 mai 2010
Prix : 7,40 €