Arte – La flèche brisée

– Je vais parler à Cochise.

Dans la ville de Tucson, les esprits sont échauffés par le récit d’une embuscade menée par les Apaches. Le seul rescapé mentionne une horde d’agresseurs, ce qui ne l’a pas empêché lui et ses compagnons de tuer une dizaine d’Indiens.

C’est alors qu’intervient un nouveau venu. Le dénommé Tom Jeffords (James Stewart) précise que les Indiens n’étaient qu’une demi-douzaine et qu’ils n’ont eu aucune perte.

Jeffords a assisté à toute la bataille alors qu’il était capturé par les Indiens. Il s’est échappé ? Non, les Apaches l’ont laissé partir, car auparavant, il avait trouvé dans le désert un enfant apache blessé, qu’il avait soigné.

C’est alors que se produit une double réaction d’incrédulité. Soudainement, Tom Jeffords réalise que personne dans la pièce ne comprend pourquoi il n’a pas tué un enfant indien.

Refusant de devenir éclaireur pour l’armée des États-Unis, il décide d’apprendre la langue et les coutumes indiennes afin de pouvoir parler avec Cochise (Jeff Chandler) le chef apache. Il cherche à le persuader de laisser passer le courrier. Ceci constituerait un premier pas pour la paix.

Cochise accepte et le courrier passe. Mais la guerre se poursuit et un convoi militaire est anéanti. À Tucson, la colère gronde. Il est évident qu’un traître a renseigné Cochise. Et ce, ne peut être que Jeffords qui entretient des relations amicales avec les Indiens. Qu’on le pende !

Bénéficiant d’une base historique solide (Cochise tout comme Tom Jeffords sont des personnages historiques) ce film est un des tous premiers qui s’affranchit de la conception du « méchant indien ».